Les capitaux refoulés jusqu’alors ont propulsé le volume d’investissement à 14 milliards $, dressant ainsi la table à une année inégalée.

Le Canada a battu son record historique d’investissement dans l’immobilier commercial au T2 2021 grâce à un volume de 14 milliards $ sur 2 550 transactions au deuxième trimestre seulement (en excluant les fusions et acquisitions), comme l’indique CBRE dans son nouvel Aperçu du marché de l’investissement au Canada. Il s’agit du troisième plus important volume d’investissement trimestriel jamais enregistré.

Les investisseurs ont principalement ciblé les métropoles de Toronto, Vancouver et Montréal, qui ont collectivement reçu 10,1 milliards $ des 14,0 milliards $ investis au T2. Ce volume trimestriel est supérieur de 29,3 % à celui du T1 et de 149,2 % sur la même période l’année dernière, alors que la COVID-19 mettait un frein à l’économie mondiale. Les résultats du second trimestre révèlent également une hausse des investissements non liés aux fusions et acquisitions pour un quatrième trimestre consécutif, ce qui indique clairement un regain d’optimisme sur le marché de l’investissement.

« Les investisseurs voient loin et misent énormément sur l’avenir. Étant donné le nombre croissant de propriétés mises sur le marché et les perspectives encourageantes sur la COVID-19 (comparativement à la même période l’an dernier), cette tendance pourrait faire du chemin », explique Paul Morassutti vice- chairman chez CBRE. « Le Canada est en voie d’atteindre des investissements de près de 50 milliards $ en 2021. Il s’agirait du plus gros volume d’investissement jamais atteint en une année, dépassant même le record établi en 2018. »

L’industriel, le multirésidentiel et les terrains bouillonnent d’activité

Au deuxième trimestre, les investisseurs ont continué de cibler les segments de l’immobilier commercial qui affichaient les indicateurs de base et les perspectives à long terme les plus robustes, soit l’industriel (4,1 milliards $), le multirésidentiel (3,7 milliards $) et les terrains visant l’industriel, le commercial ou l’investissement (2,9 milliards $). Ces types de biens immobiliers ont su tirer leur épingle du jeu pendant la pandémie tout en se positionnant au coeur du redressement économique.

À la suite de ces trois segments s’inscrit celui du commerce de détail, qui a reçu des investissements de 2,0 milliards $ au deuxième trimestre. Ce segment suscite à nouveau l’intérêt des investisseurs alors que les mesures de confinement s’estompent et que les consommateurs retournent en boutique dans la plupart des régions.

Enfin, les segments des bureaux et de l’hôtellerie ont continué d’inscrire les niveaux d’investissement les plus bas en raison de l’incertitude qui plombe les tendances séculaires dans chaque type de biens immobiliers. Bien que le volume d’investissement soit minime, l’activité dans ces deux derniers segments s’est tout de même accrue au T2.

Les investisseurs étrangers sont de retour

Les investisseurs privés canadiens ont constitué le groupe d’acheteurs le plus actif au T2 2021 grâce à une participation de 44,6 % au volume d’investissement. Cela n’a pas empêché d’autres types d’acheteurs d’accroître leur part de marché ce trimestre, notamment les fiducies de placement immobilier et les sociétés d’exploitation immobilière, le capital-investissement ainsi que les caisses de retraite et conseillers avec des participations respectives au volume d’investissement de 15,3 %, 15,3 % et 11,8 %.

Au T2 2021, les investisseurs étrangers ont également accru leur participation à 7,5 % du volume d’investissement au Canada.

« On devrait voir une recrudescence des investissements étrangers à mesure que les restrictions de voyage s’adoucissent », estime M. Morassutti. « Cela nous donne une autre raison de croire que les investissements records se poursuivront et que nous pouvons avoir confiance en l’avenir de l’immobilier commercial au Canada. »

APERÇU DU MARCHÉ DE L’INVESTISSEMENT AU CANADA