Dans le cadre des consultations prébudgétaires, l’Association de la construction du Québec (ACQ) a déposé une série de recommandations au ministre des Finances, Éric Girard. Le mémoire comporte 27 recommandations et vise principalement à accroître la productivité dans le secteur de la construction en permettant plus de polyvalence et de flexibilité dans la réglementation, en attirant davantage de nouveaux talents dans l’industrie et en favorisant l’innovation et l’utilisation des nouvelles technologies.
Une industrie très sollicitée
En 2022, le secteur de la construction a franchi le cap des 200 millions d’heures travaillées pour la première fois de son histoire. Les investissements publics dans les écoles, les maisons des aînés, les villes, les infrastructures routières et de transport en commun sont les principales raisons de l’effervescence du secteur. La construction de ces nombreuses infrastructures publiques conjuguée avec les besoins en investissement pour résorber le déficit d’entretien et la pénurie de logements dans plusieurs régions du Québec poussent l’industrie à la limite de sa capacité de production.
Accroître la productivité du secteur de la construction, la priorité !
Considérant que le niveau d’activité demeurera à des niveaux très élevés pour plusieurs années, l’industrie doit trouver les solutions pour arriver à répondre aux attentes des donneurs d’ouvrage. C’est pourquoi l’ACQ en fait sa priorité au cours de la prochaine année.
Pour optimiser son efficacité, notamment en chantier, l’industrie de la construction doit être :
- Plus dynamique;
- Plus attractive;
- Plus innovante.
Pour dynamiser le secteur, l’ACQ recommande au gouvernement d’entamer un chantier de réflexion sur la polyvalence dans l’exercice des métiers et la mobilité de la main-d’œuvre entre les régions du Québec.
L’industrie doit attirer davantage de main-d’œuvre. Les employeurs du secteur de la construction souhaiteraient pouvoir se tourner vers des solutions réalistes à court terme comme l’embauche de travailleurs étrangers temporaires.
Pour faire place à l’innovation, l’ACQ plaide pour la création d’un pôle d’innovation spécifique à l’industrie permettant aux petites et moyennes entreprises (85 % des entreprises du secteur de la construction ont 5 employés et moins) de bénéficier des idées novatrices destinées à l’amélioration de la productivité des entreprises. L’échange de connaissances et de savoir-faire, le transfert de technologie, la mise en réseau et la diffusion de l’information entre les entreprises sont au cœur du succès d’un véritable virage technologique dans l’industrie.