Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) accueille favorablement le budget présenté par la ministre des Finances et vice-première ministre Chrystia Freeland. Les sommes dédiées à la transition verte et les différentes mesures en matière de logement méritent d’être saluées. On y retrouve aussi plusieurs initiatives intéressantes sur le plan de l’innovation et l’investissement, mais plusieurs détails devront être précisés dans la mise à jour économique à l’automne.

« L’économie se porte bien et donne une marge de manœuvre au gouvernement qui favorise des investissements en productivité, en innovation et en transition verte. Nous voyons aussi d’un bon œil la réduction du fardeau fiscal pour les PME, demandée depuis longtemps. N’en demeure pas moins que d’autres chantiers méritent un coup de pouce du fédéral, notamment des incitatifs pour les travailleurs expérimentés et le prolongement des programmes d’aide dans certains secteurs d’activités en difficulté », déclare M. Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Le CPQ voit d’un bon œil les investissements importants dans le logement alors que le nombre d’habitations demeure toujours en dessous des besoins. Le phénomène est particulièrement criant au Québec. Comme les travailleurs n’arrivent pas à se loger, la crise de la main-d’œuvre est amplifiée, surtout en régions, et c’est tout un casse-tête pour les employeurs.

De plus, le CPQ apprécie les mesures contenues dans le budget qui vise la main-d’œuvre comme les sommes pour faciliter et accélérer l’arrivée d’immigrants. Le budget a aussi prévu des modifications à l’assurance-emploi pour la formation.

Par contre, la surtaxe imposée au milieu financier risque d’affecter leur compétitivité et pourrait se répercuter sur les contribuables.

Un accent particulier sur l’innovation et la productivité

 Le CPQ salue la création d’un fonds de croissance du Canada pour attirer des investissements visant la réduction des émissions de GES et la restructuration des chaînes d’approvisionnement dans des domaines stratégiques, comme le secteur des ressources naturelles. De la même façon, la mise sur pied d’une agence d’innovation et d’investissement fédérale indépendante représente une bonne nouvelle. Les détails définitifs sur le fonctionnement de l’agence seront déterminés à la suite d’autres consultations plus tard cette année auxquelles souhaite participer le CPQ.

Le CPQ souligne aussi la volonté du gouvernement d’entreprendre un examen du programme de Recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) pour moderniser ce programme et le simplifier. Le CPQ est d’avis que les critères d’admissibilité devraient être revus et adaptés. Le régime fiscal peut aussi jouer un rôle pour encourager le développement et le maintien de la propriété intellectuelle découlant des activités de R et D menées au Canada.

Électrification des transports et économie verte

Le budget vient confirmer les sommes octroyées au plan de 9,1 G$ présenté la semaine dernière. Soulignons, notamment, les 500 M $ dédiés à l’infrastructure de recharge et le ravitaillement des véhicules zéro émission (VZE). Le CPQ salue aussi le nouveau crédit d’impôt de 30 % pour les technologies propres.

Le CPQ note aussi l’intention du gouvernement d’effectuer d’importants investissements en lien avec les gisements de minéraux critiques prioritaires, pour contribuer à la création d’une chaîne de valeur nationale des véhicules zéro émission, y compris les batteries, les aimants permanents et d’autres composants des véhicules électriques. Le Québec pourrait en bénéficier autant pour l’extraction que pour la transformation.

« Le gouvernement fédéral envoie le bon signal et multiplie les offensives pour verdir l’économie, en aidant entre autres les entreprises à passer aux véhicules zéro émission moyens et lourds. De plus, les mesures pour développer les infrastructures de recharge, notamment en régions, vont de pair avec le prolongement des incitatifs pour l’achat de VZE par les particuliers. On apprécie également le crédit d’impôt pour soutenir le développement de technologies propres qui permettra d’accélérer la transition verte », ajoute M. Blackburn.

Finalement, le CPQ rappelle l’importance de procéder à un contrôle rigoureux des dépenses et une saine gestion des finances publiques.