Montréal, le 12 décembre 2023 – Dans le cadre de la publication de son rapport « Rénover et bâtir mieux », le Groupe de travail Bâtiment du Partenariat Climat Montréal, composé notamment de plusieurs des grands constructeurs, gestionnaires, investisseurs immobiliers et experts, formule 15 recommandations au gouvernement du Québec pour décarboner et adapter le parc immobilier résidentiel et commercial aux conséquences des changements climatiques.

Regroupant des acteurs diversifiés du secteur du bâtiment, les 15 cosignataires du rapport sont Aéroports de Montréal, Ambioner, Bâtiment durable Québec, Bâtir son quartier, Université Concordia – Institut des villes nouvelle génération, Dunsky Énergie + Climat, Econoler, École de technologie supérieure, Fondaction, Gestion immobilière Quo Vadis, Groupe AGÉCO, Groupe MACH, Ivanhoé Cambridge, Pomerleau et Prével.

Vers une feuille de route pour le secteur du bâtiment

Considérant qu’il est impératif de mener de front politiques d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques et de développer une approche intégrée pour guider et amplifier la transformation du parc immobilier, le Groupe de travail invite le gouvernement du Québec à co-construire d’ici 2025 une feuille de route sectorielle, ambitieuse et concertée avec les différents paliers de gouvernement et l’écosystème du bâtiment.

Parallèlement, le Groupe de travail préconise de:

  • Mener une réforme réglementaire pour rénover et construire de manière exemplaire dès maintenant ;
  • Ajuster d’ici 2025 le soutien financier à l’ampleur des transformations ;
  • Offrir un service public d’accompagnement via un guichet unique dès 2025.

Les objectifs de cette initiative sont de définir des priorités d’actions et des objectifs sectoriels, assortis d’indicateurs de résultats afin d’offrir davantage de prévisibilité et d’outiller et d’accompagner le secteur, adéquatement et en cohérence avec une économie sobre en carbone et l’évolution du climat.

Pour faciliter l’atteinte de ces objectifs, le Groupe de travail recommande au gouvernement de préciser certaines mesures et d’ajouter les volets du carbone intrinsèque et de l’adaptation du cadre bâti lors de la prochaine mise à jour de son Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques. Il préconise également de planifier et de mettre en œuvre les 15 recommandations des 4 chantiers identifiés selon des priorités assumées et mieux coordonnées avec les autres chantiers du gouvernement (transition énergétique, crise en habitation, conservation de la biodiversité, emploi et main d’œuvre etc.).

« En encadrant la construction et la rénovation des enveloppes énergétiques des bâtiments, le Québec peut poser un geste fort en matière de promotion de l’efficacité énergétique, en cohérence avec l’atteinte de la carboneutralité du Plan pour une économie verte 2030 », a déclaré Geneviève Gauthier, Directrice nationale – Innovations stratégiques chez Econoler.

« La décarbonation des bâtiments existants et futurs est une étape cruciale dans la transition du Québec vers une économie bas-carbone. Le secteur de la construction a sa part à jouer et dispose des compétences nécessaires à l’atteinte des cibles de réduction d’émissions de GES dans la construction et la rénovation des bâtiments. Une feuille de route ambitieuse et cohérente est nécessaire », a ajouté Étienne Gravel, Directeur à la construction durable chez Pomerleau.

Un contexte favorable 

Ces recommandations répondent à  l’ambition actuelle du gouvernement du Québec d’améliorer la sobriété et l’efficacité énergétiques des bâtiments tout en les décarbonant et proposent même d’aller plus loin. Alors que le projet de loi n°41 sur la performance environnementale des bâtiments vient d’être déposé et que le Plan d’action 2035 d’Hydro-Québec cherche à accroître les cibles d’économie d’énergie, elles proposent des solutions concrètes comme :

  • L’élargissement du futur système de déclaration et de cotation de la performance énergétique à tous les bâtiments dès 2024 ;
  • Une clarification dès maintenant de la position du Québec concernant les équipements au gaz naturel fossile ;
  • Un meilleur encadrement de la rénovation du parc immobilier en priorisant les bâtiments énergivores, grands émetteurs de GES et/ou à risque face aux changements climatiques ;
  • Un rehaussement dès maintenant des exigences du code de la construction pour développer de nouveaux bâtiments exemplaires, à faibles émissions de GES, sobres en carbone et résilients aux changements climatiques.

Une opportunité à saisir

Tandis que  la thématique de la décarbonation du bâtiment occupe une place de plus en plus importante dans l’espace public, elle sera centrale lors du prochain Sommet Climat qui aura lieu les 7 et 8 mai 2024, ce rendez-vous annuel qui réunit plusieurs centaines d’actrices et acteurs du Grand Montréal pour rendre la métropole résiliente et sobre en carbone.

Le rapport est disponible sur le site du Partenariat Climat Montréal.

 

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À propos du Groupe de travail Bâtiment du Partenariat Climat Montréal

Le Groupe de travail Bâtiment du Partenariat Climat Montréal réunit une vingtaine de représentantes et représentants sectoriels des milieux académiques et économiques. Coordonné par Vivre en Ville depuis mai 2021, le collectif a pour mission d’identifier et de mettre en œuvre des actions sectorielles pour aider la Ville de Montréal à mettre en œuvre son Plan Climat 2020 -2030, qui appelle le secteur à s’engager sur la voie de la  carboneutralité et celle de la résilience climatique.

À propos du Partenariat Climat Montréal

Le Partenariat Climat Montréal est né en décembre 2020 avec pour mission de mobiliser la société civile dans la prise d’actions climatiques pour qu’ensemble nous relevions le défi de notre époque. Le PCM s’est inspiré des meilleurs modèles de mobilisation urbaine à l’échelle internationale, tels que le Green Ribbon Commission, à Boston, pour que l’écosystème montréalais devienne le fer de lance de la transition climatique. Il rejoint aujourd’hui, plus d’une centaine d’organisations variées (représentantes et représentants de la société civile, universitaires, PME, fondations, grandes entreprises et institutions, etc.), et s’affirme comme un véhicule essentiel pour catalyser les forces collectives autour du climat.