Hydro-Québec et Énergir franchissent un pas de plus dans l’établissement d’une solution de biénergie qui permettra d’électrifier les systèmes de chauffage au gaz naturel afin de réduire les émissions de GES attribuables aux bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels.
Dans les prochains mois, trois partenaires institutionnels – l’Aquarium du Québec, établissement de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq), le centre multifonctionnel de Contrecœur et l’école primaire Très-Saint-Sacrement du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys à Lachine – feront l’essai de différents appareils utilisant une combinaison d’électricité et de gaz naturel. Le recours à la biénergie leur permettra de réduire leur consommation de gaz naturel en utilisant l’électricité la grande majorité du temps et en laissant le gaz naturel prendre le relais par temps froid.
L’objectif de ces projets pilotes sera de tester les technologies existantes et de déterminer la bonne permutation entre l’électricité et le gaz naturel afin de préparer la mise en place d’une offre commerciale pour les secteurs commercial et institutionnel, qui devrait être déployée dans les prochains mois, conditionnellement à l’approbation de la Régie de l’énergie.
Simultanément, les deux distributeurs procèdent également à des projets pilotes sur le marché résidentiel pour optimiser l’expérience des clients qui choisiront la biénergie en remplacement du gaz naturel. L’offre destinée à ce marché devrait être officiellement lancée d’ici l’été, conditionnellement à l’approbation de la Régie de l’énergie.
Un partenariat unique pour la décarbonation des bâtiments québécois
Ces projets pilotes sont lancés dans le cadre du partenariat qui unit depuis juillet dernier Hydro-Québec et Énergir. Celui-ci vise à diminuer d’un peu plus de 70 % la consommation de gaz naturel des clients participants, avec pour effet une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) attribuables au chauffage des bâtiments résidentiels, commerciaux et institutionnels. Le principe de la biénergie alliant électricité et gaz naturel réside dans le remplacement de systèmes de chauffage fonctionnant uniquement au gaz naturel par des systèmes biénergie permettant de chauffer les bâtiments à l’électricité la grande majorité du temps et d’avoir recours au gaz naturel seulement lorsqu’il fait très froid.
Les pointes de consommation historiques enregistrées lors des grands froids des dernières semaines rappellent l’importance d’utiliser l’électricité de façon efficiente afin de réduire la pression sur le réseau d’Hydro-Québec lors de ces périodes de forte demande. La biénergie constitue un excellent moyen de maximiser la part de l’électricité dans le chauffage des bâtiments tout en limitant l’impact sur les pointes.
À l’horizon 2030, l’électrification accrue des bâtiments résultant du recours à la biénergie permettra d’éviter l’émission de 540 000 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent des émissions d’environ 125 000 voitures, et ce, au meilleur coût pour la société. Ce partenariat contribuera de façon importante à l’atteinte de la cible de réduction de 50 % des émissions de GES dans le secteur du bâtiment en 2030.
« Le lancement des projets pilotes marque un pas concret dans la mise sur pied de la solution biénergie électricité-gaz naturel, une solution que nous avons hâte d’offrir à nos clients pour les accompagner dans leurs efforts de décarbonation. Il s’agit d’une des pierres angulaires de notre vision pour l’avenir visant ultimement la diminution de la consommation de gaz naturel des bâtiments et à être présent où et quand il y a une valeur » – Valérie Sapin, cheffe de la Direction marketing, Énergir
« L’électrification du Québec s’accélère et la biénergie représente un outil de plus pour nous permettre d’assurer un service fiable à nos clients tout en limitant la pression sur la pointe. Ces projets pilotes nous permettront de tester et de perfectionner l’utilisation complémentaire de l’électricité et du gaz naturel pour les clients institutionnels et commerciaux. » – Sabrina Harbec, directrice – Programmes commerciaux, expertise énergétique et affaires réglementaires, Hydro-Québec
« Le centre multifonctionnel est au cœur de la vie communautaire de Contrecœur. Nous sommes donc heureux de contribuer à ce projet novateur pour en faire un endroit encore plus respectueux de l’environnement. Notre participation à cette démarche innovante est assurément en cohérence avec nos engagements municipaux de réduction des GES et d’économie d’énergie » – Maud Allaire, mairesse de Contrecœur
« La conversion des systèmes de chauffage de l’école Très-Saint-Sacrement vers un mode biénergie électricité-gaz naturel s’inscrit parfaitement dans nos orientations et notre adhésion aux 17 objectifs de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU. En réduisant les émissions de gaz à effet de serre, nous offrons un environnement plus vert aux élèves et à l’ensemble de la métropole. » – Dominic Bertrand, directeur général, Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys
« Animée par de fortes valeurs écologiques, la Sépaq est constamment à la recherche d’idées novatrices pour réduire son empreinte environnementale. Le fait de pouvoir tester de nouvelles technologies qui pourraient nous permettre un geste de plus dans notre établissement de l’Aquarium du Québec est emballant. » – Jacques Caron, président-directeur général, Sépaq