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Les dirigeants mondiaux en matière de climat reconnaissent désormais que le changement climatique a un impact direct sur les populations, et ils conviennent que des adaptations sont nécessaires pour atténuer les effets négatifs que les phénomènes climatiques extrêmes engendrent au niveau local. Avec la création du Fonds pour les pertes et dommages, un engagement pris lors de la récente la COP27 en novembre 2022, les décideurs du monde entier commencent à apporter des modifications essentielles aux infrastructures mondiales.

Dans l’ensemble du secteur immobilier, des adaptations s’imposent d’urgence. Les centres urbains, où la densité de la population, la demande d’infrastructures et le taux d’occupation des immeubles sont les plus élevés, doivent aujourd’hui être une priorité pour toutes parties prenantes impliquées dans le défi climatique mondial. Les villes doivent être prêtes à faire face à des phénomènes climatiques extrêmes, tels que les inondations, la canicule et les tempêtes, qui se généralisent. Il ne faut pas non plus oublier l’urgence d’atténuer l’impact de l’environnement bâti – qui représente 40 % des émissions mondiales à effet de serre – sur le changement climatique.

Ivanhoé Cambridge s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2040, tout en s’efforçant d’accroître la résilience de leur portefeuille immobilier mondial face aux risques physiques liés au changement climatique. Cependant,  conscients qu’ils ne pourront pas y arriver seuls, ils déclarent:

« Pour accroître la résilience climatique des villes et des communautés, nous devons collaborer avec les gouvernements, les urbanistes et les entreprises à travers le monde.

Resilience First

Nous sommes convaincus que l’action collective est plus efficace et plus puissante que l’action individuelle, et que les communautés à l’échelle mondiale doivent travailler de manière concertée pour partager les innovations et opérer de réels changements concrets. C’est pourquoi nous sommes heureux d’annoncer que nous avons rejoint Resilience First, un réseau mondial d’entreprises et de partenaires qui a pour double objectif de favoriser la mise en commun des connaissances et d’orienter les pratiques afin de favoriser la résilience climatique à grande échelle.

Notre priorité est d’agir de manière durable. Nous investissons ainsi dans l’innovation et privilégions la décarbonisation afin de protéger nos propriétés afin de résister à l’épreuve du temps ainsi qu’aux changements climatiques à venir. En rejoignant des initiatives comme Resilience First, nous comptons participer au partage d’idées essentielles et collaborer pour mettre à jour et construire des infrastructures mondiales qui soient à la fois durables et résilientes face aux changements climatiques.

Resilience First a récemment publié des rapports scientifiques destinés à aider les acteurs de notre industrie à comprendre l’action climatique urbaine. Ces rapports lancent un appel au changement et proposent des lignes directrices pour aider notre secteur de l’immobilier à apporter les adaptations nécessaires à nos immeubles dans les villes. Ces actions sont cruciales dans la mesure où la forte densité de population, le manque d’immeubles et d’infrastructures de qualité, conjuguées à la pauvreté, à la vulnérabilité et aux inégalités, constituent des défis complexes.

L’adaptation aux risques climatiques

Dans ses rapports, Resilience First répertorie de nombreuses options techniquement réalisables qui peuvent atténuer l’impact des zones urbaines sur l’environnement, tout en renforçant la résilience. Parmi ces options figurent l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’élargissement de l’accès aux énergies renouvelables et la modernisation des infrastructures de transport public. Toutes ces options peuvent, dans un premier temps, aider les villes à réaliser les objectifs de développement durable (ODD) définis par les Nations unies en améliorant les résultats en matière de santé, de sécurité énergétique et d’équité. La modernisation des infrastructures permettra aussi de créer des emplois verts et d’augmenter les revenus nationaux.

La remise à « l’état sauvage », ou le retour de la nature dans les villes, peut aussi jouer un rôle important. En effet, la réintroduction d’espaces verts ou ouverts, y compris les forêts et l’agriculture urbaines, les zones humides, et le design tenant compte de l’eau peuvent entraîner de nombreux bienfaits – notamment la réduction du risque d’inondations, la limitation de la chaleur urbaine et la réduction de la pollution atmosphérique – qui peuvent tous contribuer à renforcer la résilience des villes au changement climatique.

Ivanhoé Cambridge a entrepris des démarches en ce sens par le biais d’investissements et de projets récents, dont le projet Haleco, à Montréal, qui privilégie la régénération urbaine, la biodiversité et l’esprit communautaire et sur le site duquel 57 % du terrain occupé par le projet sera revégétalisé.

Renforcer la résilience dès maintenant

Certes, les villes s’adaptent, mais d’importantes lacunes restent à combler. Si plus de 100 villes de tailles différentes et dans divers pays se sont déjà dotées de plans d’adaptation climatique et si 170 pays intègrent l’adaptation dans leurs politiques et leurs pratiques, les engagements actuels ne sont pas encore suffisants pour faire face aux risques qui menacent les zones urbaines.

C’est pourquoi nous devons dès maintenant prendre des mesures proactives et instaurer des changements concrets. En tant que propriétaire immobilier qui gère un portefeuille mondial d’investissements aux niveaux urbain et local, nous savons qu’une majorité de nos immeubles seront encore là dans 50 ans. Il est donc essentiel d’agir sans tarder pour garantir un avenir sûr, durable et résilient aux futurs occupants de nos immeubles.