Professionnels hypothécaires du Canada a publié aujourd’hui son rapport annuel sur l’état des prêts hypothécaires résidentiels.  Le Canada a traversé une année mouvementée en 2020 en raison de la COVID-19, mais les changements relatifs aux habitudes d’utilisation du domicile, ainsi que les faibles taux d’intérêt, ont contribué à la forte activité du marché partout au pays. Le rapport, rédigé par l’économiste en chef de PHC, Will Dunning, intègre des données recueillies au moyen d’une enquête en ligne menée par Bond Brand Loyalty auprès de 1957 Canadiens entre le 18 janvier et le 9 février 2021 au nom de Professionnels hypothécaires du Canada.

« Pendant une année normale, de 4,5  à 5 % des Canadiens achètent un nouveau ou un ancien logement, explique Will Dunning, économiste en chef à PHC. Cette année, cette part augmente et pourrait se monter à environ 5,5 % à 6 %. Nous avons observé une timide augmentation du pourcentage de Canadiens qui achètent un bien immobilier, mais proportionnellement, il s’agit d’une grosse augmentation qui surpasse l’offre disponible. Il est possible, tout en étant incertain, que cette tendance se poursuive pendant un certain temps et que la légère augmentation du pourcentage de Canadiens qui achètent un logement entraîne une demande prolongée très forte. »

Le rapport souligne qu’environ 6,08 des 10,01 millions propriétaires de logements au Canada ont un prêt hypothécaire. Pour les nouveaux emprunteurs de l’année dernière, 40 % ont fait appel à l’aide d’un courtier.

« Quand la pandémie s’est déclarée, l’augmentation du chômage et son impact sur les défauts de remboursement étaient préoccupants. Depuis le mois de juin, le Canada a connu huit mois consécutifs de records en matière de transactions immobilières. Tout au long de cette période d’incertitude, notre désir collectif de stabilité et de sécurité que procure la propriété immobilière semble avoir maintenu le marché à flot. Et, malgré l’augmentation de l’endettement hypothécaire, l’activité de remboursement prudent a, elle aussi, augmenté. En 2020, de nombreux Canadiens ont décidé de leur plein gré d’augmenter leurs versements pour réduire leur période d’amortissement, à raison de 5,3 G$ (annualisés) en versements, ajoute Paul Taylor, chef de la direction de PHC. De plus, les paiements forfaitaires se sont montés à 28 G$ au total, et 7 G$ supplémentaires ont été versés pour rembourser intégralement des hypothèques. Les Canadiens continuent à faire preuve d’un solide jugement en contractant une hypothèque et en la remboursant. »

Alors que l’économie se dirige vers une réalité post-COVID-19 et grâce aux efforts de vaccination, le marché immobilier pourrait bien nous réserver encore plus de surprises au cours des mois à venir.

Il reste à voir dans quelle mesure les Canadiens retourneront dans un environnement de travail traditionnel; le travail à distance est un facteur qui pourrait affecter les choix ainsi que la demande en matière de logement pour les temps à venir. Comme indiqué dans le rapport, un large éventail de puissants facteurs inhabituels est à l’œuvre, ce qui complique les prévisions.

« Malgré l’augmentation des taux d’intérêt récents, et cela après avoir connu des niveaux incroyablement bas, et la forte augmentation du prix des logements, les calculs relatifs à l’accessibilité continuent de démontrer que les coûts hypothécaires sont encore positifs pour l’achat d’un logement, conclut M. Dunning. Les faibles taux d’intérêt ont créé un espace d’accessibilité au sein duquel les prix pourraient augmenter. Malheureusement, le déséquilibre entre l’offre et la demande a laissé la place à une croissance des prix extrême pour combler une bonne partie de cet espace. »

Lisez l’intégralité du rapport ici.