Le Fonds économie circulaire (FEC) et Fondaction investissent dans CarbiCrete, une entreprise de Montréal située dans l’arrondissement de Lachine qui a conçu un béton sans ciment et qui mène son projet pilote dans la région de Drummondville.
Une première nord-américaine
La création d’un nouveau béton sans ciment constitue une innovation dont le potentiel d’impact est majeur. Il s’agira des premiers blocs de béton négatifs en carbone rendus disponibles sur le marché nord-américain.
En remplaçant l’utilisation du ciment par l’incorporation de scories d’acier ou de sous-produits de l’industrie lourde, en captant du CO2 provenant de procédés industriels qu’on réinjecte comme agent de durcissement et qu’on séquestre dans le béton, CarbiCrete récupère deux extrants pour en faire des intrants et ainsi concevoir un béton préfabriqué qui présente un bilan négatif en carbone

Une stratégie circulaire à grande portée
Une telle innovation rejoint parfaitement la mission du Fonds économie circulaire.

Pour Claire Bisson, chef adjointe de l’Investissement à Fondaction, « ce procédé novateur qui réduit sensiblement l’empreinte environnementale de l’industrie ouvre la voie à une pratique d’écoconstruction s’inscrivant d’emblée dans l’une des quatre thématiques d’impact de Fondaction, soit la lutte contre les changements climatiques ».

Un financement diversifié provenant essentiellement de sources locales
Pour le PDG de CarbiCrete, Chris Stern, il importe qu’une grande partie des investissements proviennent de sources canadiennes :

« Nous sommes une entreprise canadienne basée au Québec, déclare M. Stern, nous voulons continuer à générer de la propriété intellectuelle et à développer une technologie d’élimination du carbone au Canada, avant de partager notre solution avec le reste du monde. Notre base d’investisseurs actuelle, qui comprend une contribution importante d’entités québécoises, nous permettra de le faire. »

Des impacts quantifiables
En se passant du ciment, le procédé de CarbiCrete permet d’éliminer 150 kg de CO2 pour chaque tonne de béton produite. On réduit également par cette approche l’utilisation de l’eau, la quantité de contaminants relâchés dans l’atmosphère pour la production des intrants ainsi que la quantité utile de matières premières.