Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée le 13 avril dernier, la région du Grand Montréal a enregistré au premier trimestre 2018 une hausse de 6,1 % du prix de l’agrégat des propriétés, d’une année sur l’autre, pour atteindre 389 197 $. Le marché immobilier montréalais est toujours très robuste, propulsé par la pénurie d’inventaire dans le segment des maisons unifamiliales. Dans le marché du condo, le surplus d’inventaire des dernières années a presque entièrement été absorbé, précipitant les acheteurs dans leur processus d’achat vu l’offre limitée.
En décortiquant par type de propriété, on constate que le prix médian des maisons à deux étages a grimpé de 8,3 %, par rapport à la même période en 2017, pour atteindre 492 751 $, tandis que le prix des maisons de plain-pied a enregistré une hausse modérée de 3,4 %, s’établissant ainsi à 301 662 $. Le prix des appartements en copropriété a pour sa part connu une augmentation de 3,5 %, se hissant à 314 554 $.
La copropriété change de camp
Le segment de la copropriété continue d’afficher les plus fortes hausses de ventes parmi tous les types de propriétés à l’étude dans la région du Grand Montréal et sur l’île, augmentant au premier trimestre de 17,1 % et de 13,5 %, respectivement.
L’Étude indique aussi que les ventes des maisons de plain-pied ont connu une hausse de 4,3 %. Les ventes de maisons à deux étages sont demeurées stables avec une légère augmentation de 0,7 % au premier trimestre 2018 par rapport à la même période en 2017.
L’ouest et le centre de Montréal dominent le marché
L’accroissement des offres multiples observé dans le centre de l’île lors des derniers trimestres dans le segment des maisons unifamiliales s’est propagé ce trimestre dans l’ouest de Montréal du fait de la rareté des propriétés disponibles sur le marché.
« Les offres multiples qui ont d’abord touché les ventes de propriétés unifamiliales de la tranche des 300 M$ se déplacent maintenant vers des propriétés dans la tranche des 400 M$ tellement la demande est forte », explique Dominic St-Pierre, directeur principal, Royal LePage, pour la région du Québec.
Les quartiers du centre et de l’ouest de l’île, en comparaison avec la périphérie, ont continué d’observer une appréciation importante du prix et des ventes des maisons lors du premier trimestre.
« Le développement économique ainsi que les nouveaux projets résidentiels en construction attirent les acheteurs vers ces secteurs, tandis que les possibilités dans l’est de l’île commencent à se manifester, poursuit M. St-Pierre. L’est de l’île pourrait devenir très intéressant pour les promoteurs immobiliers, grâce au développement du transport en commun comme le prolongement de la ligne bleue du métro qui verra le jour au cours des années à venir. »
Le marché des maisons à deux étages est également en pleine croissance dans les quartiers centre et ouest, où l’on a observé au premier trimestre des hausses des prix de l’ordre de 13,9 % et 14,4 %, respectivement, par rapport à la même période l’an dernier. Le marché des maisons de plain-pied, quant à lui, poursuit une hausse des prix plus modeste de 1,5 et 2,6 %, respectivement, dans ces deux régions de la ville.
En périphérie, le marché de la copropriété demeure à l’avantage des acheteurs, avec une hausse de 0,4 et de 2,6 % du prix médian sur la Rive-Sud et sur la Rive-Nord de Montréal, respectivement. Le segment des maisons unifamiliales est de façon générale équilibré avec des hausses modérées oscillant entre 3,1 et 7,6 % comparativement au premier trimestre de 2017.