Forte surchauffe en avril : le marché immobilier de Québec enregistre une hyperactivité proche du dernier sommet pandémique

• Le nombre de ventes dans la RMR de Québec a progressé de 12 % en avril, affichant, de très près, le 2e plus important niveau d’activité enregistré par le système Centris pour un mois d’avril, après le sommet pandémique.
• Les ventes de copropriétés ont bondi de 21 %, alors que celles des unifamiliales et des petits immeubles à revenus affichent respectivement une progression de 9 % et 7 %.
• Le très faible inventaire de propriétés à vendre, toutes catégories confondues, continue de fortement avantager les vendeurs, qui profitent de conditions de marché favorisant la généralisation de la surchauffe. Le nombre d’inscriptions en vigueur est en chute de 28 % par rapport au mois d’avril 2024, atteignant un seuil historique de seulement 1 864 propriétés disponibles sur le marché.
• De fait, les prix ont bondi de 18 % pour les petits immeubles à revenus et les unifamiliales, ainsi que de 13 % pour les copropriétés.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois d’avril 2025. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Québec se sont chiffrées à 1 091 transactions en avril 2025. Cela représente une hausse de 12 % par rapport à la même période l’an dernier. Le niveau d’activité transactionnelle se situe ainsi à seulement 16 propriétés du sommet transactionnel atteint en avril 2021 (1 107 ventes).

« Ce mois d’avril est pratiquement celui de tous les records, soutenu par la baisse des taux d’intérêt et une forte confiance des acheteurs dans l’immobilier. L’évolution du marché immobilier de Québec semble faire fi des nombreuses incertitudes économiques et géopolitiques. Les analogies sont ainsi multiples avec la période pandémique puisque non seulement un record de vente est pratiquement atteint, mais aussi un record de pénurie d’inventaire est enregistré, menant à une forte surchauffe du marché », note Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

« Le constat est que durant le mois d’avril, presque autant de propriétés ont été vendues que de propriétés ont été mises sur le marché. Il en résulte des conditions de marchés extrêmement favorables aux vendeurs. Tout ceci se traduit par des niveaux de surenchère dignes de la période pandémique avec près d’une vente de propriété sur deux conclue à la suite d’un tel processus pour les unifamiliales et les copropriétés. Ces conditions entraînent une croissance accélérée des prix vers de nouveaux sommets, notamment pour l’unifamiliale. Ainsi, la moitié des unifamiliales se sont vendues au-dessus de 450 000 $ dans la RMR alors que la barre psychologique des 500 000 $ a été dépassée dans le secteur de la Périphérie Nord. »

Résurgence de la surchauffe du marché immobilier dans les grands secteurs périphériques à l’Île de Montréal

• La région de Montréal a connu un mois d’avril dont le niveau des ventes est toujours comparable aux deux années vigoureuses qui ont précédé la pandémie.
• Cette performance se traduit par une hausse de 10 % des transactions par rapport à avril 2024, qui fut un mois de forte reprise du marché.
• Cette hausse soutenue de l’activité est répartie équitablement dans les différents secteurs de la RMR de Montréal–autour des 10 %–à l’exception de Saint-Jean-sur-Richelieu (0 %) et Vaudreuil-Soulanges (+21 %)
• Ce dynamisme implique toujours une absorption rapide des inscriptions en vigueur, dont le nombre est encore bien en dessous de la moyenne historique. Celles-ci sont en hausse de seulement 2 %, avec une disparité notable entre l’Île de Montréal (+7 %) et les secteurs périphériques, notamment la Rive-Nord de Montréal (-4 %).
• Avec des conditions de marché toujours très à l’avantage des vendeurs dans les secteurs périphériques, on y constate une résurgence de la surchauffe sur la Rive-Sud et la Rive-Nord de Montréal avec un ratio de ventes sur nouvelles inscriptions, en avril, de respectivement 76 % et 81 %, pour l’unifamiliale, bien supérieur au seuil d’équilibre de 50 %.
• Cette surchauffe des marchés périphériques favorise toujours la croissance soutenue des prix, stimulée par la baisse des taux d’intérêt et les récents incitatifs mis en vigueur.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois d’avril 2025. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.
Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Montréal se sont élevées à 5 126 transactions en avril 2025, soit une hausse de 10 % par rapport à la même période l’an dernier. Le niveau d’activité transactionnelle se trouve ainsi supérieur de 8 % à la moyenne historique enregistrée pour ce mois de l’année.

« Le marché de Montréal a continué d’afficher une très bonne activité en avril. La plupart des secteurs géographiques et catégories de propriété enregistrent essentiellement des progressions à deux chiffres dans les deux cas. Cette progression des ventes, durant ce mois qui est habituellement un des plus actifs de l’année, est largement soutenue par un contexte de nouveaux allègements quant aux règles d’assurance hypothécaire et l’accélération de la baisse des taux d’intérêt au cours des six derniers mois. Ceci, en dépit de la pause observée par la Banque du Canada durant la première partie du mois d’avril », constate Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

« Il est par ailleurs intéressant d’observer un changement des dynamiques de marché au sein des secteurs périphériques, le marché de la Rive-Sud supplantant désormais celui de Laval à titre de marché périphérique à l’Île de Montréal le plus dispendieux, avec un prix médian de 634 000 $ pour l’unifamiliale contre 600 000 $ pour Laval. Il faut dire que le nombre de ventes conclues à la suite d’un processus de surenchère y est en augmentation importante et que la proportion d’unifamiliales haut de gamme vendue y est maintenant supérieure à celle de Laval. »

Pour voir tous les rapports complets: https://com.apciq.ca/fsmi-stats/mensuelles/2025/stats-202504-fr.pdf 

SOURCE: APCIQ