« Le nouveau rôle d’évaluation, rendu public le mercredi 14 septembre, est l’occasion d’entreprendre une réflexion sur la diversification des sources de revenus pour réduire la pression sur le foncier montréalais qui est l’un des plus sollicités parmi les métropoles canadiennes.

Cela devrait inclure la capacité d’augmenter les revenus de tarification de services et d’établir un nouveau pacte avec le gouvernement du Québec visant à adopter un programme de transfert municipal comprenant quatre volets (habitation inclusive, transport durable, requalification foncière et aménagement urbain). Il y aurait aussi lieu de lancer une stratégie de croissance de revenus fonciers en stimulant la réalisation de projets immobiliers. La réponse à la problématique financière de Montréal ne peut pas être d’alourdir de nouveau le fardeau fiscal par une hausse des taux sur les immeubles actuels, mais de favoriser les investissements pour ajouter de nouveaux immeubles à l’assiette foncière.

Le nouveau rôle est également l’opportunité d’entreprendre une réflexion sur la réduction de la pression fiscale dans le non résidentiel, particulièrement au centre-ville où les activités sont durement affectées par le phénomène du télétravail ; un rehaussement de la première tranche de valeur (par exemple, 1 M$ à 5M$) avec un taux réduit de taxation devraient être considérés.

Finalement, afin de reconnaître les coûts moins élevés des services pour les immeubles multi-résidentiels versus unifamiliaux, il serait temps de demander une modification à la loi sur la fiscalité municipale exigeant la fixation d’un taux supérieur ou égal au taux résidentiel pour les immeubles de 6 logements et plus. Cela devrait plutôt être l’inverse. »

Jean-Marc Fournier, Président-directeur général de l’IDU