L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a récemment soumis ses commentaires à la Commission de la construction du Québec (CCQ) relativement au projet de règlement modifiant le Règlement sur la formation professionnelle de la main-d’œuvre de l’industrie de la construction. À cette occasion, l’Association a tenu à réitérer sa satisfaction quant aux huit (8) modifications réglementaires proposées pour pallier les impacts importants du déficit de travailleurs qualifiés sur les chantiers québécois.

« Cela fait près de trois ans que l’industrie travaille avec rigueur à trouver des solutions concrètes à la pénurie de travailleurs qualifiés qui afflige notre secteur. L’année 2020 nous a démontré de surcroît que l’industrie est face à un point de rupture où les employeurs ne seront bientôt plus capables de subvenir aux besoins grandissants dans le domaine de l’habitation. Dans ce contexte fragile, nous considérons qu’il est indispensable d’adopter rapidement ces modifications réglementaires. C’est toute la pérennité et l’équilibre d’un secteur qui sont en jeu », soutient François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l’APCHQ.

Dès 2018, l’APCHQ a agi avec diligence dans la recherche de solutions concrètes visant à freiner les impacts du déficit de travailleurs sur les chantiers. Elle a ainsi évalué la mise en place de mesures pouvant permettre d’atténuer l’impact de la pénurie de main-d’œuvre chez les entrepreneurs du secteur résidentiel. L’Association a d’ailleurs déposé un mémoire auprès de la CCQ et du cabinet du ministre du Travail en février 2019, ainsi qu’un deuxième mémoire en août 2019 concernant les tâches connexes.

La question de l’ouverture du travail de l’apprenti

Dans le cadre de cet exercice de consultation, l’APCHQ a tenu à commenter plus spécifiquement l’ouverture du travail de l’apprenti à la pratique de tâches résiduaires connexes à son métier.

« Apprendre un métier, c’est apprendre l’ensemble d’un métier, y compris les tâches connexes qu’un travailleur devra un jour exécuter sans la supervision d’un compagnon. Pourquoi priver l’apprenti d’acquérir cette expérience alors qu’il poursuit son cheminement? L’industrie gagnera à encourager la pleine compétence de ses travailleurs », ajoute François Bernier.

Ainsi, dans son mémoire, l’APCHQ a illustré que la formation, l’efficience en matière d’utilisation des ressources humaines disponibles sur les chantiers, la réalité propre au secteur résidentiel et la flexibilité organisationnelle sont autant de motifs pour lesquels il est essentiel d’appuyer la modification réglementaire qui élargit l’étendue du travail de l’apprenti afin de lui redonner un sens logique et pratique, conforme aux impératifs de formation et de sécurité du public.

Des efforts à poursuivre

L’APCHQ considère que bien que l’adoption et la mise en place de ces mesures constituent une étape indispensable pour soulager l’industrie de la construction en ce qui a trait à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, il n’en demeure pas moins qu’il y a encore énormément de travail à faire pour endiguer le problème à long terme.

« Beaucoup de travail reste à faire pour que notre industrie puisse envisager les prochaines années en toute quiétude. Il s’agit cependant d’une première étape pour amoindrir l’impact de la pénurie de main-d’œuvre dans notre industrie. Il est certain que nous allons continuer de travailler pour trouver des solutions concrètes et viables avec le gouvernement et nos différents partenaires afin d’avancer davantage dans ce dossier », conclut François Bernier.

Pour consulter les commentaires de l’APCHQ