Royal LePage : Prévisions nationales des prix des propriétés revues à la hausse à 16 %, alors que le marché dynamique du printemps se calme pour l’été.

Faits saillants régionaux pour le deuxième trimestre :

  • Le prix de l’agrégat des propriétés au Canada a grimpé de 25,3 % d’une année sur l’autre au deuxième trimestre de l’année;
  • La demande devrait continuer de surpasser l’offre et exercer une pression à la hausse sur les prix, même si cette hausse a déjà atteint un sommet au début du deuxième trimestre;
  • Le prix de l’agrégat des propriétés dans la région du Grand Montréal devrait augmenter de 17,5 % d’une année sur l’autre, le taux le plus élevé parmi les régions canadiennes étudiées;
  • Les prix des maisons détachées continuent de dépasser ceux des copropriétés, mais l’écart diminue;
  • Des politiques post-pandémiques sont nécessaires pour résoudre les problèmes chroniques de pénurie d’inventaire;
  • Les augmentations des droits de cession immobilière dans la ville de Toronto pourraient contribuer à réduire davantage l’offre de propriétés.

D’après l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée récemment le prix de l’agrégat1 des propriétés canadiennes s’est apprécié de 25,3 % par rapport à la même période l’année précédente pour atteindre 727 000 $ au deuxième trimestre de 2021, tandis que les pénuries d’inventaires se poursuivent à l’échelle du pays. Dans l’ensemble, ce sont 89 % des régions à l’étude qui ont enregistré des hausses de prix de l’agrégat à deux chiffres d’une année sur l’autre, principalement en raison des hausses dans le segment des propriétés unifamiliales détachées. Cependant, le niveau de concurrence observé au cours des derniers mois est en perte de vitesse.

La Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage est compilée à partir de données exclusives sur les propriétés, sur le plan national et dans 62 des plus grands marchés immobiliers du pays. En examinant le marché par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 27,1 % d’une année sur l’autre pour grimper à 765 000 $, tandis que le prix médian d’une copropriété a connu une hausse de 11,7 % par rapport à la même période l’an dernier, pour se chiffrer à 525 000 $. Les données relatives aux prix, qui comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions, sont fournies par la filiale de Royal LePage, RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société d’évaluation immobilière canadienne de premier plan.

Au cours du deuxième trimestre, la société a révisé la méthodologie de son Étude sur le prix des maisons, y compris les limites géographiques et les types de propriétés. Les prix de l’agrégat de Royal LePage sont calculés à l’aide d’une moyenne pondérée des valeurs médianes de tous les types d’habitation analysés. La précision de l’Étude s’en trouve accrue, car les augmentations de transactions dans la tranche supérieure ou inférieure du marché immobilier sont moins susceptibles de biaiser les données.

« Après une année de croissance record du marché immobilier canadien, il semble que nous ayons atteint le sommet de l’appréciation des prix », observe Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Quoique l’appréciation des prix devrait se maintenir en raison d’un inventaire chroniquement bas et d’une nouvelle demande provenant de la formation croissante des ménages, des investisseurs et des nouveaux arrivants, le rythme torride d’appréciation des prix ait commencé à se modérer. »

Prévisions

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés au Canada connaîtra une hausse de 16 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier, pour atteindre 771 500 $. Les prévisions antérieures publiées en avril 2021 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché. Alors que l’appréciation des prix ralentit, une augmentation de la demande est attendue à l’automne de la part des étudiants étrangers, des nouveaux arrivants et des investisseurs qui créent l’offre locative nécessaire à mesure que de restrictions de l’ère pandémique sont levées et que les effets de la crise sanitaire mondiale s’estompent.

« Au cours des six derniers mois, la flambée des prix et la forte concurrence pour l’inventaire limité de propriétés à vendre ont laissé de nombreux Canadiens frustrés quant à leur incapacité d’améliorer leur situation de logement. À mesure que les prix se stabilisent, bon nombre de ces acheteurs potentiels, qui auront eu le temps de réunir une mise de fonds appréciable, auront l’occasion de réaliser leur transaction », ajoute M. Soper.

Les cas de COVID-19 à la baisse et les taux d’immunisation complète de plus en plus encourageants laissent présager un retour imminent à la vie pré-pandémique. Cela signifie une relance de l’immigration et le retour des emplois dans les industries de l’hôtellerie et du tourisme ainsi que des étudiants étrangers.

« La formation des ménages entraînera elle aussi un changement majeur avant la fin de l’année. En effet, de nombreux jeunes canadiens qui avaient choisi d’emménager avec leurs parents et leur famille durant le confinement chercheront à trouver leur propre chez-soi. En raison de la reprise des activités au sein du secteur hôtelier et de l’abondance de possibilités d’emploi, de nouvelles sources de demande immobilière émergeront. Puis, nous accueillerons de nouveau des centaines de milliers d’étudiants étrangers et une nouvelle vague d’immigration. Toutes ces personnes ont besoin d’un toit au-dessus de leurs têtes, ce qui encouragera une vague de propriétaires investisseurs, qui offriront des propriétés particulièrement bienvenues sur le marché locatif. »

« Ces nouvelles sources de demande immobilière devraient maintenir le marché à des niveaux vigoureux à travers le marché printanier de 2022 », a conclu M. Soper.

Offre de logements et politique gouvernementale

La pénurie de logements systémique demeure une des plus grandes menaces pour les Canadiens qui rêvent de devenir propriétaires. Stimulée par les plans de croissance économique ambitieux du pays, la population continuera de s’accroître. Avec un manque de logements dans des marchés du bout à l’autre du pays, la concurrence pour des propriétés disponibles demeurera critique et les prix des maisons continueront d’augmenter. »

« Les décideurs politiques au pays ont eu du mal pendant des années à aborder la pénurie de logement », a déclaré M. Soper. « Trop souvent, nos leaders politiques tombent dans le piège des « réparations rapides », injectant des nouvelles taxes et réglementations dans l’économie immobilière qui font peu et écartent temporairement les gens du marché en créant une demande refoulée. Cette tentation prend une place encore plus importante aujourd’hui. Nous devons aborder les lacunes fondamentales dans le processus d’approbation de notre développement urbain, de sorte que nous puissions un jour offrir les maisons dont notre population a besoin. C’est notre seul espoir pour approcher l’abordabilité. »

Tableau des prix – 2e trimestre 2021: rlp.ca/T2-2021-prix-des-maisons

Tableau des prévisions 2021: rlp.ca/T2-2021-previsions

Région du Grand Montréal

Au deuxième trimestre de 2021, le prix de l’agrégat des propriétés dans la région du Grand Montréal a augmenté de 21,7 % d’une année sur l’autre pour atteindre 514 000 $. En examinant le marché par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 25,5 % d’une année sur l’autre pour grimper à 559 000 $, tandis que le prix médian d’une copropriété a connu une hausse de 14,1 % par rapport à la même période l’an dernier, pour se chiffrer à 405 000 $.

« Il faut s’entendre. Les pourcentages d’augmentation que l’on observe ce trimestre demeurent extrêmement élevés, mais nous estimons que le plus fort de la hausse des prix devrait être derrière nous », a dit Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage au Québec. « La progression de la vaccination dans la province permet à la population de se projeter à nouveau dans des projets autres que la vie à la maison, tels que les voyages et les activités en famille et avec les amis. Ajoutons que de nombreux premiers acheteurs potentiels ont remis leur achat à plus tard en espérant faire face à une compétition plus saine dans les 6 à 12 prochains mois. »

Le prix de l’agrégat à Montréal Centre a augmenté de 14,3 % par rapport à la même période l’année précédente pour s’établir à 643 000 $ au deuxième trimestre de 2021. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a grimpé de 24,3 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 1 050 000 $, tandis que celui d’une copropriété augmentait de 9,3 % pour se fixer à 500 500 $.

« L’immobilier, comme plusieurs autres vecteurs économiques, est cyclique », commente M. St-Pierre. « La période d’appréciation record des prix des maisons a été stimulée par une crise sanitaire sans précédent de notre histoire récente. Le retour à des taux d’appréciation plus modérés se fera de manière organique à mesure que l’économie se rééquilibrera et que la population se s’appropriera des habitudes de consommation post-pandémie. »

Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de la région du Grand Montréal connaîtra une hausse de 17,5 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier, la plus forte appréciation de toutes les régions étudiées au pays. Les prévisions antérieures publiées en avril 2021 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.

« La deuxième moitié de l’année devrait afficher une appréciation plus modérée des prix des propriétés que ce que nous avons observé durant les deux premiers trimestres de 2021 », conclut M. St-Pierre.

Tableau des prix – 2e trimestre 2021: rlp.ca/T2-2021-prix-des-maisons

Tableau des prévisions 2021: rlp.ca/T2-2021-previsions

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1 Les prix de l’agrégat sont calculés à l’aide d’une moyenne pondérée des valeurs médianes de tous les types d’habitation analysés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions.