Le sondage fait état de graves lacunes en matière de littératie financière au Canada alors que la flambée des taux d’intérêt engendre anxiété, incertitude et complexité pour les propriétaires et les éventuels acheteurs.

Selon un récent sondage sur l’immobilier réalisé au nom de la TD, l’évolution rapide des taux d’intérêt pourrait compliquer les choses pour les propriétaires et les éventuels acheteurs de propriétés au Canada. Le sondage de la TD sur l’immobilier révèle aussi que les gens qui prévoient acheter une propriété sont prêts à faire de nouveaux compromis pour accéder au marché immobilier. En effet, 30 % des Canadiens sondés disent qu’ils seraient même prêts à acheter une propriété avec des proches en dehors de leur famille immédiate et à y vivre ensemble. Quelque 29 % des Canadiens ayant répondu au sondage ont indiqué qu’ils sont prêts à se priver d’une cour extérieure, et 26 % accepteraient de réduire la superficie globale de leur demeure pour accéder à la propriété.

Ces compromis s’imposent étant donné que les taux d’intérêt ne cessent de grimper et que l’inventaire immobilier stagne partout au pays. Comme les faibles taux records étaient la norme depuis des années, beaucoup de premiers et jeunes acheteurs font face à leur premier cycle d’accroissement des taux, ce qui soulève des questions et met en lumière les lacunes en matière de connaissances sur la capacité financière à acheter une propriété des Canadiens.

La flambée des taux force les Canadiens à faire des compromis

Les Canadiens sont de plus en plus préoccupés par l’abordabilité et les effets de la hausse des taux sur leur situation. Le sondage de la TD montre que les trois quarts (76 %) des Canadiens susceptibles d’acheter une propriété dans la prochaine année sont inquiets de la manière dont l’augmentation des taux influencera le type de propriété qu’ils pourront se permettre. En outre, quatre Canadiens sur dix (38 %) admettent qu’ils ne comprennent pas exactement les répercussions de la hausse des taux d’intérêt sur leur situation.

Malgré cette incertitude, trois propriétaires sondés sur cinq (58 %) prévoient prendre une décision en lien avec leur habitation dans l’année à venir. Près de la moitié (42 %) sont susceptibles de faire des rénovations et 13 % envisagent sérieusement de vendre. Les Ontariens seraient les plus enclins à rénover leur propriété au cours des 12 prochains mois : 47 % préféreraient rénover plutôt que vendre.

« La hausse des taux d’intérêt touche tous les Canadiens, mais particulièrement ceux qui comptent acheter une propriété dans un avenir rapproché et ceux qui doivent renouveler leur prêt hypothécaire, explique Frank Psoras, premier vice-président, Crédit garanti par des biens immobiliers à la TD. Dans le marché tendu actuel, il est capital de comprendre l’incidence de la hausse des taux d’intérêt pour établir et maintenir une bonne santé financière, peu importe où vous vous situez dans votre parcours de propriétaire. »

Il y a des lacunes à combler en matière de connaissances

Bien qu’ils se disent prêts à acheter, à vendre ou à rénover, le quart (26 %) des Canadiens sondés ont admis qu’ils ne comprenaient pas bien les répercussions de la hausse des taux. Le tiers (31 %) des répondants croient aussi que les taux d’intérêt n’auront pas d’incidence sur eux ou leur prêt hypothécaire, ce qui dénote un manque possible de connaissances relativement aux répercussions du contexte actuel sur le budget des ménages.

Le sondage de la TD a aussi permis de déceler un manque de connaissances en lien avec d’autres notions financières liées à la propriété, tant l’achat que la possession :

  • Plus de la moitié des répondants (52 %) ne savent pas ce qu’est une ligne de crédit sur valeur domiciliaire (LDCVC) ou ce qui distingue ce produit d’un prêt hypothécaire.
  • Le tiers (33 %) des Canadiens sondés disent ne pas bien comprendre comment la hausse des taux d’intérêt pourrait influencer leur capacité à renouveler leur prêt hypothécaire et, étonnamment, le quart (26 %) ne sont pas au courant des frais de remboursement anticipé potentiels s’ils vendent leur propriété avant la fin de la durée du prêt.
  • Près de 40 % des répondants affirment ne pas connaître la différence entre un prêt hypothécaire à taux d’intérêt fixe et un prêt hypothécaire à taux d’intérêt variable.
  • Parmi les acheteurs éventuels sondés, 27 % ont reconnu ne pas connaître ou comprendre les nombreux coûts associés à l’achat d’une maison, ce qui dénote un grave manque de connaissances financières qui sont d’autant plus essentielles dans le contexte immobilier évolutif actuel.
  • Quatre Canadiens sur dix (40 %) qui ne sont pas actuellement propriétaires, mais qui affirment avoir l’intention d’acheter une propriété d’ici un an ne savent pas en quoi consiste le processus de préapprobation hypothécaire.
Les acheteurs n’abandonnent pas leurs ambitions

Malgré les conditions en dents de scie du marché, beaucoup de Canadiens tiennent à se lancer : une personne sondée sur quatre (24 %) a indiqué qu’elle était au moins un peu susceptible d’acheter une propriété dans la prochaine année.

« Ce que nous tirons des résultats du sondage, c’est que les Canadiens ne mettent pas en suspens leurs projets, et ils ne devraient pas le faire non plus, explique Frank Psoras. Cela dit, les conditions sont complexes et évolutives. Si vous envisagez d’acheter une propriété ou de renouveler votre prêt hypothécaire à moyen terme, vous pourriez vouloir parler à un spécialiste hypothécaire ou à un conseiller TD pour vous aider à avoir un meilleur portrait de votre capacité d’achat. »