Prenant connaissance du budget 2023-2024 présenté par le ministre des Finances du Québec, l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) voit d’un bon œil l’instauration d’un nouveau cadre normatif pour le secteur de la construction. Le gouvernement du Québec donne ainsi suite à trois demandes historiques de l’ACRGTQ et de l’industrie de la construction : la proposition d’un règlement sur les délais de paiement, un autre sur le règlement des différends ainsi que le recours à des modes de réalisation alternatifs axés sur la performance, l’innovation et la collaboration.
L’Association est d’avis que ce nouveau cadre réglementaire doit aussi s’appliquer aux contrats municipaux et aux organismes parapublics comme Hydro-Québec et les sociétés de transport.
« Décidément, le gouvernement a entendu l’appel de nos entrepreneurs qui voulaient un cadre réglementaire beaucoup plus moderne, agile et innovant. Aujourd’hui, en rendant les marchés publics plus attrayants, ce sont l’industrie, les contribuables et l’État québécois qui en ressortent gagnants », a commenté la directrice générale Me Gisèle Bourque.
L’état du réseau routier est jugé en bon état dans une proportion de 56 %. À elle seule, cette statistique commandait que le gouvernement continue ses investissements pour le redresser. À cet égard, la somme de 31,5 G$ prévue pour les 10 prochaines années permettra de réduire le déficit de maintien d’actifs (DMA) de nous rapprocher collectivement de l’objectif ministériel antérieurement établi.
Toutefois l’ACRGTQ continue de croire que les sommes consenties ne sont pas suffisantes pour atteindre les cibles espérées, pour un état de réseau adéquat.
L’ACRGTQ tient à saluer les sommes consenties par le gouvernement dans les travaux reliés aux transports collectifs.
Bien que ce budget 2023-2024 soit annonciateur de bonnes nouvelles pour l’industrie de la construction, l’ACRGTQ constate qu’il ne contient pas de mesures pour soutenir les entrepreneurs et la chaîne d’approvisionnement à faire face à l’indexation des coûts relatifs au carburant et ceux relatifs à l’approvisionnement des matériaux. Dans le contexte de la main-d’œuvre qui prévaut actuellement, l’Association aurait apprécié que le Programme des travailleurs étrangers temporaires soit amélioré afin qu’il soit mieux adapté à l’industrie de la construction et qu’on investisse davantage dans le but d’améliorer l’offre de formation pour les métiers de la construction dans les grands centres et en région.
Enfin, il faudra, plus tôt que tard, que le gouvernement se positionne de manière non-équivoque sur le réemploi des matières résiduelles générées par le secteur de la construction, de la rénovation et de la démolition pour le secteur génie civil et voirie.