Les ventes résidentielles mensuelles

Selon les statistiques publiées par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles au pays sont demeurées exceptionnellement élevées en décembre 2021. À la fin du mois, l’offre de propriétés a atteint un niveau plancher sans précédent pour marquer le début de 2022.

Faits saillants :

  • Les ventes résidentielles ont connu une faible augmentation de 0,2 % d’un mois à l’autre en décembre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont été inférieures de 9,9 % au record enregistré en décembre 2020.
  • Le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 3,2 % de novembre à décembre.
  • L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 2,5 % d’un mois à l’autre et a enregistré une hausse record de 26,6 % d’une année à l’autre.
  • En décembre, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 17,7 % d’une année à l’autre.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont peu changé (+ 0,2 %) de novembre à décembre 2021. De faibles gains en novembre et encore en décembre ont suivi un bond de 9,0 % des ventes en octobre, ce qui place les ventes du dernier trimestre de 2021 entre les sommets et les creux observés plus tôt au cours de l’année.

À l’exception des hausses de ventes d’un mois à l’autre enregistrées à Calgary et dans la vallée du Fraser, la plupart des autres grands marchés ont suivi la tendance nationale, enregistrant une faible variation entre novembre et décembre.

Le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisé) en décembre 2021 a été inférieur de 9,9 % au record établi en 2020 pour ce mois. Il s’agit tout de même du deuxième sommet le plus élevé jamais enregistré durant ce mois, ce qui correspond à la tendance observée tout au long du second semestre de 2021.

En 2021, 666 995 propriétés résidentielles ont changé de main sur les systèmes MLS® canadiens. Ce chiffre est un nouveau record, qui dépasse d’un peu plus de 20 % le record annuel précédent, établi en 2020, et de 30 % la moyenne des 10 dernières années.

« Nous entamons 2022 dans un contexte national de pénurie de logements aggravée. Toute baisse des ventes durant cette période est donc relative, car la demande n’a pas disparu Cependant, il faudra attendre vers la fin du printemps pour voir le nombre d’inscriptions augmenter », a déclaré Cliff Stevenson, président de l’ACI. « Et lorsque ces inscriptions commenceront à apparaître, le marché du printemps de cette année fera Presque certainement les manchettes. Si vous envisagez de vous lancer sur le marché, pour acheter ou vendre, ou les deux, votre courtier ou agent immobilier local vous fournira les informations et les conseils dont vous aurez besoin pour vous orienter en cette période sans précédent », a ajouté M. Stevenson.

« Actuellement, le nombre de propriétés à vendre au Canada est le plus bas jamais enregistré, dit Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI. Donc, malheureusement, le problème d’abordabilité du logement auquel le pays est confronté risque d’empirer avant de s’améliorer. Les décideurs politiques commencent à tenir les bons discours, mais ils doivent maintenant agir pour changer la situation. Un effort national intensif pour construire plus de logements permettra de résoudre le problème, mais il faudra probablement que les travaux dépassent tout ce que nous avons entrepris jusqu’à présent. Une petite amélioration du statu quo ne suffira pas. »

En décembre, le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 3,2 % par rapport à novembre. Des baisses dans le Grand Vancouver, à Montréal et dans plusieurs autres régions du Québec ont plus que compensé la hausse de l’offre dans le Grand Toronto.

Compte tenu de la quasi-stagnation des ventes et de la baisse du nombre de nouvelles inscriptions en décembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 79,7 % comparativement à 77,0 % en novembre. Notons que la moyenne à long terme est de 54,9 %.

Environ les deux tiers des marchés locaux étaient favorables aux propriétaires-vendeurs, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions étant supérieur de plus d’un écart type par rapport à sa moyenne à long terme en décembre 2021. Le tiers restant des marchés locaux étaient en équilibre.

On comptait 1,6 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin décembre 2021, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de 5 mois.

Les conditions du marché étant plus serrées que jamais, l’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 2,5 % d’un mois à l’autre en décembre 2021.

L’IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a affiché une hausse record de 26,6 % d’une année à l’autre en décembre.

Selon les analyses nationales, en Colombie-Britannique, la croissance des prix d’une année à l’autre a de nouveau dépassé les 25 %; elle demeure toutefois plus faible à Vancouver, fidèle à la moyenne provinciale à Victoria, et plus élevée dans d’autres régions de la province.

Cette augmentation d’une année à l’autre se chiffre entre 5 % et 10 % en Alberta et en Saskatchewan, et frôle les 12 % au Manitoba.

L’Ontario a pour sa part enregistré une augmentation annuelle des prix de 30 % en décembre. La région du Grand Toronto continue de progresser après avoir accusé un retard sur la plupart des autres régions de la province pendant la majeure partie de la pandémie.

Dans le Grand Montréal, la croissance des prix d’une année à l’autre se maintient légèrement au-dessus de 20 %, tandis que Québec a enregistré une hausse d’environ 10 %.

Enfin, la croissance des prix d’une année à l’autre dépasse 30 % au Nouveau-Brunswick (plus haute dans le Grand Moncton et plus faible à Fredericton et à Saint John), tandis qu’elle est de 11 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en décembre 2021 s’élevait à 713 500 $, soit une hausse de 17,7 % comparativement au même mois l’année dernière. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de plus de 150 000 $.