Le deuxième trimestre a démarré sur une note positive, les marchés boursiers et obligataires ayant tous deux enregistré des résultats positifs en avril. Les investisseurs ont salué le bon début de la saison des résultats des entreprises, où des performances meilleures que prévu ont contribué à éclipser les inquiétudes liées à la persistance de l’inflation, à la perspective de nouvelles hausses de taux et aux craintes persistantes d’un ralentissement de l’activité économique.
Les marchés boursiers mondiaux ont prolongé leurs gains de 2023 en avril, l’indice MSCI All Country World progressant de 1,3 %. Au niveau régional, les performances ont été mitigées. Les marchés développés (+1,6 %) ont largement surpassé leurs homologues des marchés émergents (-1,3 %), ces derniers ayant été tirés vers le bas par la sous-performance notable des actions chinoises (-5,2 %). Ailleurs, les actions européennes (+3,6 %) ont mené la charge mondiale le mois dernier, tandis que le S&P 500 a progressé de 1,5 %. Le S&P/TSX (+2,7 %) a également enregistré de bons résultats, grâce à la surperformance du secteur de l’énergie.
Parallèlement, l’indice Barclays US Aggregate Bond (+0,6 %) et l’univers obligataire FTSE Canada (+1,0 %) ont tous deux enregistré des résultats positifs le mois dernier. Les rendements obligataires ont baissé, car certains rapports sur le ralentissement de l’économie américaine ont incité les investisseurs à réévaluer le degré de rigueur de la politique de la Réserve fédérale face aux risques accrus de récession. En outre, les difficultés persistantes de certaines banques régionales américaines ont également alimenté la spéculation sur des réductions de taux au cours du second semestre 2023. Les opérateurs s’attendent désormais à ce que le taux des fonds fédéraux se situe autour de 4,5 % d’ici décembre.
Sur les marchés des devises, le dollar américain a légèrement baissé. Les performances ont été mitigées par rapport à ses principaux partenaires commerciaux le mois dernier. Le livre (+1,9 %) et l’euro (+1,7 %) se sont tous deux appréciés par rapport au dollar, tandis que le dollar canadien (-0,3 %) et le yen (-2,5 %) se sont affaiblis. Sur ce dernier point, le yen japonais a atteint son niveau le plus bas en sept semaines après que la Banque du Japon a laissé inchangés les paramètres de sa politique ultra-libre et a déclaré qu’elle poursuivrait patiemment l’assouplissement monétaire, soulignant ainsi sa divergence avec les autres grandes banques centrales qui restent fermes dans la lutte contre l’inflation.
Sur les marchés des matières premières, le pétrole a connu une évolution spectaculaire en avril, atteignant d’abord un sommet de 15 mois après que l’OPEP et ses alliés ont annoncé une réduction surprise de la production au début du mois. Cependant, une grande partie de ces gains a été effacée en raison de la détérioration des perspectives de croissance mondiale et, par conséquent, de la demande d’énergie. Le cuivre a enregistré sa plus forte baisse mensuelle depuis juin dernier, le pessimisme croissant à l’égard du métal industriel soulignant l’ampleur de la détérioration des perspectives de la demande mondiale au cours du mois dernier, plus particulièrement dans l’espace industriel chinois. L’or a enregistré un gain modeste et s’est maintenu juste en dessous de la barre des 2000 dollars l’once. Les investisseurs ont parié sur le fait que la Réserve fédérale pourrait bientôt atteindre le sommet de son cycle de resserrement, ce qui a fait baisser les rendements des bons du Trésor et le dollar américain et a renforcé l’attrait du métal non porteur d’intérêts.
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