Selon les statistiques publiées par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont atteint un nouveau record en janvier 2021.
Sommaire
• En janvier, les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 2 % d’un mois à l’autre.
• Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 35,2 % d’une année à l’autre.
• Le nombre de nouvelles propriétés inscrites a diminué de 13,3 % de décembre 2020 à janvier 2021.
• L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 1,9 % d’un mois à l’autre et de 13,5 % d’une année à l’autre.
• Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 22,8 % d’une année à l’autre en janvier.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont grimpé de 2 % de décembre 2020 à janvier 2021, établissant ainsi un nouveau record.
Le taux annuel désaisonnalisé des ventes s’est établi à 736 452 unités en janvier; ce qui est nettement supérieur aux prévisions des ventes actuelles de l’ACI pour 2021 de 583 635 propriétés. Il sera difficile de maintenir le niveau d’activité actuel au cours des mois actifs à venir, à moins que l’offre, dont le marché a tant besoin, augmente. La situation pourrait toutefois se redresser avec l’assouplissement des restrictions liées à la COVID-19 et le beau temps.
La hausse des ventes nationales de décembre à janvier repose sur un ensemble de résultats mixtes sous-jacents réalisés notamment à Edmonton, dans le Grand Toronto, à Chilliwack (Colombie-Britannique), à Calgary, à Montréal et à Winnipeg. Une tendance se dessinait toutefois au niveau des baisses en janvier. Plusieurs d’entre elles se sont produites sur les marchés de l’Ontario, confirmant les prévisions selon lesquelles les ventes dans cette région pourraient baisser au début de l’année puisqu’il y a très peu de propriétés sur le marché et que plusieurs personnes envisageant de vendre cette année attendront au printemps.
En janvier, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une hausse de 35,2 % d’une année à l’autre. Cette hausse suit la tendance observée depuis l’été dernier et établit un nouveau record pour le mois de janvier, et ce, par une marge considérable. Pour le septième mois consécutif, les ventes étaient en hausse dans presque tous les marchés de l’habitation canadiens par rapport au même mois en 2020. Parmi les 11 marchés qui ont enregistré une baisse des ventes d’une année à l’autre, 9 se trouvent en Ontario où l’offre est extrêmement limitée en ce moment.
« Il n’est pas surprenant que nous commencions 2021 de la même façon que nous avons terminé 2020 : en observant certains indicateurs clés du marché de l’habitation battre de nouveaux records », a déclaré Costa Poulopoulos, président de l’ACI. « Les deux plus importants défis auxquels les marchés de l’habitation font face cette année sont les mêmes que l’année dernière : la COVID-19 et la pénurie de l’offre. Les efforts que nous déployons collectivement depuis un mois et demi pour faire baisser le nombre de nouveaux cas de COVID-19 semblent porter leurs fruits. Avec un peu de chance, des propriétaires-vendeurs qui hésitaient à se lancer sur le marché l’année dernière se sentiront plus à l’aise de le faire cette année. Bien qu’il y ait un déconfinement partiel et que la fièvre printanière se fasse sentir, nous ferons preuve de vigilance et respecterons les dernières directives des gouvernements et des autorités de santé publique afin de protéger nos clients.
Maintenant comme toujours, les courtiers et agents immobiliers membres de l’ACI demeurent votre meilleure source d’information et de conseils pour négocier l’achat ou la vente d’une propriété », a ajouté M. Poulopoulos.
« Le problème en cette période de l’année est que la plupart des acheteurs et des propriétaires-vendeurs, qui définiront éventuellement le marché de l’habitation canadien de 2021, attendent encore en coulisses », a indiqué Shaun Cathcart, économiste principal à l’ACI. « Nous sommes au cœur de l’hiver et nous commençons à peine à maîtriser la deuxième vague de la COVID-19. Il est peu probable qu’il y ait une montée d’inscriptions avant que le temps et la santé publique s’améliorent. Nous ne verrons pas non plus d’acheteurs tant que ces propriétés ne seront pas sur le marché. Dans le meilleur des cas, plusieurs des propriétaires-vendeurs qui hésitaient à entrer sur le marché l’année dernière passeront à l’action cette année. Un grand nombre de marchés ont vraiment besoin d’une forte poussée de l’offre cette année pour que les gens puissent accéder aux propriétés souhaitées et pour éviter que les prix augmentent davantage. »
Le nombre de nouvelles propriétés inscrites a chuté de 13,3 % en janvier, sous l’effet des baisses à deux chiffres observées dans le Grand Toronto, à Hamilton-Burlington, à London-St. Thomas, à Ottawa, à Montréal, à Québec et à Halifax-Dartmouth.
Comme les ventes ont augmenté et que l’offre a baissé considérablement en janvier, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 90,7 % – le pourcentage le plus élevé jamais enregistré pour cette mesure, et ce, par une marge considérable. Le record mensuel précédent s’était établi à 81,5 %, il y a 19 ans. La moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,3 %. Si l’on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, on constate que seulement environ 20 % de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en janvier. Le reste des marchés, soit 80 %, se situaient au-dessus des normes à long terme et, dans bien des cas, bien au-dessus de ces normes. Il s’agit d’un record pour les marchés favorables aux propriétaires-vendeurs.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait seulement 1,9 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de janvier 2021, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. À l’échelle locale, quelque 35 marchés de l’Ontario comptaient moins d’un mois d’inventaire à la fin de janvier.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 1,9 % d’un mois à l’autre en janvier 2021. Des hausses de prix d’un mois à l’autre ont été observées sur 36 des 40 marchés que mesure actuellement l’Indice.
L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a connu en janvier une hausse d’une année à l’autre de 13,5 %, soit la plus forte augmentation depuis juin 2017.
Les hausses d’une année à l’autre les plus importantes – plus de 30 % – ont été enregistrées dans les Lakelands, une région de villégiature de l’Ontario, à Northumberland Hills, à Quinte, à Tillsonburg et à Woodstock-Ingersoll.
Des augmentations des prix d’une année à l’autre de l’ordre de 25 à 30 % ont été observées à Barrie, à Niagara, à Grey-Bruce-Owen Sound, à Huron-Perth, à Kawartha Lakes, à London-St. Thomas, à North Bay, à Simcoe et dans la région de la Baie Géorgienne Sud.
Des augmentations des prix d’une année à l’autre de l’ordre de 20 à 25 % ont été enregistrées aux endroits suivants : Hamilton, Guelph, Oakville-Milton, Bancroft, Brantford, Cambridge, Kitchener-Waterloo, Peterborough-Kawarthas, Ottawa et Grand Moncton.
Une hausse des prix de 16,6 % comparativement à janvier 2020 a été enregistrée à Montréal. Parallèlement, on a observé des augmentations d’une année à l’autre de 10 à 15 % sur l’île de Vancouver, à Chilliwack, dans la vallée de l’Okanagan, à Winnipeg, dans le Grand Toronto et à Mississauga. Une hausse des prix de l’ordre de 5 à 10 % a été observée à Victoria, dans le Grand Vancouver, à Regina et à Saskatoon. Enfin, les prix des propriétés ont augmenté de 2 % et de 2,2 % à Calgary et à Edmonton, respectivement.
L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en janvier 2021 a atteint un niveau record de 621 525 $, soit une hausse de 22,8 % comparativement au même mois l’an dernier. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse d’environ 129 000 $.