Les prix des propriétés devraient s’adoucir dans le contexte de ralentissement de l’activité

Le prix de l’agrégat national d’une propriété dans les marchés récréatifs devrait fléchir de 4,5 % en 2023 alors que les acheteurs écartés du marché attendent qu’il y ait une plus grande offre de propriétés et une plus grande stabilité économique

 

Faits saillants :

  • En 2022, le prix de l’agrégat national d’une résidence unifamiliale dans le marché des propriétés récréatives au Canada a augmenté de 11,7 % par rapport à l’année précédente, atteignant 619 900 $.
  • En 2022, à l’échelle nationale, le prix de l’agrégat d’une propriété unifamiliale au bord de l’eau et d’une copropriété a augmenté respectivement de 9,5 % et de 16,6 % par rapport à l’année précédente.
  • En 2022, le prix de l’agrégat d’une copropriété sur le marché des propriétés récréatives du Québec a connu la plus forte appréciation provinciale par rapport à l’année précédente, enregistrant une hausse de 22,3 %.
  • L’Alberta est le seul marché récréatif provincial qui devrait connaître une appréciation des prix en 2023 (+0,5 %).
  • Le Québec et l’Ontario devraient connaître les plus fortes baisses de prix des propriétés récréatives en 2023, avec des baisses prévues de 8 % et de 5 %, respectivement, par rapport à 2022.
  • Plus de la moitié (57 %) des experts en matière de propriétés récréatives au pays rapportent un nombre de propriétés sur le marché inférieur à celui de l’année dernière dans leur région respective et 65 % rapportent que ce nombre est inférieur à celui d’avant la pandémie.

Selon Royal LePage, le prix de l’agrégat d’une propriété unifamiliale dans les régions récréatives du Canada devrait diminuer de 4,5 % en 2023 comparativement à 2022, etatteindre 592 005 $, alors que l’activité au sein de ce segment du marché immobilier s’essouffle. Cette situation s’explique par la baisse de la demande due à l’incertitude économique et par le nombre limité de propriétés disponibles qui, quant à lui, a contribué à la stabilité des prix. Malgré une baisse modeste attendue cette année, le prix de l’agrégat national devrait demeurer de 32 % plus élevé qu’en 2020, après deux ans de hausses dans les deux chiffres dans les marchés récréatifs du Canada.

En 2023, tous les marchés récréatifs provinciaux du Canada devraient connaître une baisse du prix des maisons unifamiliales, à l’exception de l’Alberta qui devrait connaître une hausse de 0,5 %. La plus forte dépréciation des prix, soit -8,0 %, est attendue au Québec.

En 2022, le prix de l’agrégat d’une maison unifamiliale dans les régions récréatives du Canada a augmenté de 11,7 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 619 900 $. Cette hausse s’ajoute aux gains réalisés en 2021, année au cours de laquelle les prix avaient augmenté de 26,6 % par rapport à l’année précédente. Lorsqu’il est ventilé par type de propriété, le prix de l’agrégat d’une propriété unifamiliale au bord de l’eau a augmenté de 9,5 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 736 900 $ en 2022, tandis que le prix de l’agrégat d’une copropriété a augmenté de 16,6 % pour atteindre 432 000 $ au cours de la même période.

« Après deux ans de concurrence constante tout au long de l’année, les marchés de propriétés récréatives au Canada ont ralenti et ont renoué avec les modèles de vente saisonniers traditionnels, a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. Bien que les hausses de taux d’intérêt aient moins d’impact sur le marché des propriétés récréatives que sur celui des maisons en milieu urbain, parce que les familles mettent généralement plus d’argent en mise de fonds et empruntent moins, l’inflation générale des prix à la consommation, combinée à une grave pénurie de propriétés à vendre, a freiné l’activité. Les acheteurs qui sont actifs sur le marché actuel semblent prêts à attendre pour trouver la bonne propriété, ce qui contraste fortement avec ce que nous avons connu pendant la pandémie. »

Si le nombre limité de propriétés sur le marché constitue un défi pour les acheteurs à la recherche d’un chalet au bord d’un lac ou dans la forêt, la contraction simultanée de la demande a entraîné un retour à des conditions de marché plus normales.

Retour à l’équilibre: L’offre et la demande diminuent dans les régions récréatives

Selon un sondage mené auprès de plus de 200 professionnels du marché canadien des propriétés récréatives de Royal LePage,1 57 % des personnes interrogées ont signalé une diminution du nombre de propriétés sur le marché cette année par rapport à l’année dernière. Parallèlement, 51 % des personnes interrogées ont déclaré avoir constaté une baisse de la demande de propriétés récréatives dans leur région par rapport à la même période l’année dernière. Comparativement aux niveaux typiques d’avant la pandémie, 65 % des experts du marché des propriétés récréatives à l’échelle nationale ont rapporté un nombre de propriétés sur le marché plus limité, tandis qu’une majorité d’entre eux ont déclaré une demande similaire (38 %) ou supérieure (38 %).

« Les acheteurs de propriétés récréatives ont tendance à acheter pour les loisirs et pour enrichir leur vie. Autrement dit, ils achètent pour combler une envie par rapport à un besoin. « Contrairement aux acheteurs résidentiels traditionnels qui peuvent avoir besoin d’acquérir rapidement une nouvelle maison lors d’un changement de vie important, les acheteurs de propriétés récréatives ont l’avantage de disposer de temps pour trouver la propriété qui correspond à leurs besoins particuliers. »

À l’échelle nationale, 28 % des experts en propriétés récréatives interrogés ont déclaré que la tendance des propriétaires à retourner dans des communautés urbaines ou suburbaines après avoir déménagé dans leur région à temps plein pendant la pandémie est quelque peu courante, tandis que 56 % d’entre eux ont déclaré que cette tendance n’était pas courante sur leur marché. C’est au Canada atlantique, une région particulièrement prisée par les gens ayant déménagé pendant la pandémie, qu’on observe le pourcentage le plus élevé d’experts, soit 46 %, indiquant que le retour dans les régions urbaines ou suburbaines est quelque peu courant dans leur région.

« Pendant la pandémie, alors que les bureaux étaient fermés et que les gens travaillaient à domicile, les Canadiens ont découvert qu’une propriété récréative pouvait servir de résidence principale et qu’ils pouvaient alors profiter de l’exonération des gains en capital, a conclu M. Soper. L’internet à haute vitesse étant désormais facilement accessible dans de nombreux marchés ruraux, les familles ont afflué vers les régions de villégiature pour mettre plus d’espace entre elles et leurs voisins et pour profiter de la nature, en particulier lorsque les lieux culturels et sportifs, ainsi que les boutiques et restaurants des villes étaient fermés. De nombreuses entreprises urbaines exigent désormais que leurs employés soient au bureau au moins quelques jours par semaine, ce qui rend les longs trajets difficiles. Pour plusieurs, la vie à temps plein dans une région de chalets a perdu de son éclat romantique, ce qui signifie que nous considérons de nouveau le chalet comme une escapade estivale et de fin de semaine pour fuir la vie urbaine. »

1 Le sondage en ligne a été mené à l’échelle nationale entre le 1 mars 2023 et le 18 mars 2023 auprès de 202 courtiers et dirigeants d’agence servant des acheteurs et des vendeurs dans les régions récréatives du Canada.

Tableau: Prévisions 2023 de Royal LePage et prix des propriétés récréatives (2022) : rlp.ca/tableau_rapportproprietesrecreatives2023
Québec

En 2022, le prix de l’agrégat d’une maison unifamiliale sur le marché des propriétés récréatives du Québec a augmenté de 16,1 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 373 400 $. Au cours de la même période, le prix de l’agrégat d’une propriété unifamiliale riveraine a augmenté de 17,3 % pour atteindre 480 200 $, tandis que le prix de l’agrégat d’une copropriété a connu une hausse de 22,3 % pour s’établir à 341 900 $.

Selon un sondage de Royal LePage mené auprès d’experts du marché des propriétés récréatives, 53 % des personnes interrogées au Québec ont déclaré que le nombre de propriétés sur le marché était inférieur à celui de l’année dernière et 79 % ont déclaré que ce nombre était aussi inférieur aux niveaux typiques d’avant la pandémie. Dans la province, la demande de propriétés récréatives a également diminué de manière importante, 76 % des personnes interrogées indiquant que la demande était moins importante cette année que l’année dernière et 35 % d’entre elles signalant qu’elle était inférieure à celle d’une année typique d’avant la pandémie.

Selon ce même sondage, 26 % des experts en propriétés récréatives du Québec ont déclaré avoir observé une légère augmentation du nombre d’acheteurs ayant l’intention d’utiliser leur propriété récréative à des fins locatives dans leur région par rapport à l’année dernière, tandis que 18 % des personnes interrogées ont fait état d’une augmentation importante de cette tendance.

 

En 2023, le prix de l’agrégat d’une maison unifamiliale dans les régions récréatives du Québec devrait connaître une baisse de 8 % et atteindre 343 528 $.

Tableau: Prévisions 2023 de Royal LePage et prix des propriétés récréatives (2022) : rlp.ca/tableau_rapportproprietesrecreatives2023