La construction de bureaux à travers le Canada a atteint son niveau le plus bas depuis 2011 au premier trimestre, sans aucun nouveau projet de construction lancé au T1 2024, ce qui offre au marché une chance de se stabiliser.

Toronto, ON — Le 2 avril 2024 — Les marchés canadiens des bureaux ont connu un début d’année prometteur, enregistrant une absorption nette positive de 439 000 pi² au premier trimestre. C’est le premier trimestre d’activité de location nette positive pour les bureaux à l’échelle nationale depuis le troisième trimestre de 2022, selon le rapport L’immobilier de bureaux au Canada — T1 2024 récemment publiée par CBRE.

Aucun nouveau projet de bureaux n’a été lancé au cours du trimestre, une première depuis de nombreuses années, offrant un répit à ce secteur après une période postpandémique tumultueuse. Le total national de la construction de bureaux a chuté à 9,1 millions pi², son niveau le plus bas depuis 2011. Le portefeuille de projets pour le pays est actuellement préloué à 54,0 %, les plus grandes prélocations se situant dans des bâtiments en cours d’achèvement.

L’augmentation du nombre de bureaux loués s’explique par le succès de la prélocation de nouveaux immeubles dans le centre-ville de Vancouver (qui affiche l’inoccupation la plus faible au Canada, à 10,9 %) et dans le centre-ville de Winnipeg. La tour nord de The Post et B6 à Vancouver, ainsi que la Wawanesa Tower à Winnipeg, sont presque entièrement ou complètement prélouées. Ces deux marchés sont les seuls au Canada à avoir connu une absorption notable de bureaux au T1 2024. Leur succès a compensé la faiblesse du marché de Toronto, où l’inoccupation dans le centre-ville a augmenté à 18,0 % au cours du premier trimestre.

Toronto et Montréal représentent la majorité de l’activité de construction de bureaux actuelle au Canada, et ces marchés continuent de faire face aux plus grands défis, enregistrant des trimestres consécutifs d’absorption nette négative. Les six autres marchés (Calgary, Edmonton, Winnipeg, Région de Waterloo, London, Ottawa) ont enregistré une activité de location modérée.
Une vague de vastes biens s’est libérée au premier trimestre, entraînant une hausse de 10 points de base (pb) du taux d’inoccupation des bureaux en centre-ville à l’échelle nationale, soir un nouveau record de 19,5 %. Toronto et Vancouver ont ressenti les effets de la remise sur le marché des biens WeWork. Parallèlement, la quantité de sous-location a chuté pour un troisième trimestre consécutif, atteignant son plus bas niveau depuis le T4 2022 : 15,4 millions pi², soit l’équivalent de 3,2 % de l’inventaire existant.

Les projets de conversion de bureaux en logements continuent de se concrétiser; un total de 870 000 pi² a été retiré de l’inventaire concurrentiel au premier trimestre 2024, car 13 projets sur huit marchés ont été lancés. Cependant, cela n’a eu aucun effet sur la réduction du taux d’inoccupation des bureaux à l’échelle nationale. L’année moyenne de construction de ces immeubles est 1985.

« Alors que la disponibilité a continué à augmenter à l’échelle nationale, le marché des centres-villes commence à montrer des signes encourageants, déclare Paul Morassutti, président du conseil d’administration de CBRE. Au cours des trois derniers trimestres, 5 villes sur 10 ont enregistré une baisse de l’inoccupation dans les centres-villes sur une base trimestrielle. La situation ne s’est pas stabilisée pour autant, mais l’optimisme est de mise pour le marché des bureaux, qui fait l’objet d’un suivi rigoureux. »

Voir le rapport:

STATISTIQUES | IMMOBILIER DE BUREAUX AU CANADA | T1 2024

Augmentation de la disponibilité des biens industriels
Le taux de disponibilité des biens immobiliers industriels au niveau national a continué à augmenter, atteignant 3,7 % au premier trimestre, d’après le rapport L’immobilier industriel au Canada — T1 2024. C’est le taux de disponibilité le plus élevé pour le marché industriel depuis près de six ans, en raison de l’arrivée de nouveaux biens sur le marché et d’une augmentation de la sous-location dans certains secteurs.

Chaque marché industriel a vu ses taux augmenter en glissement annuel au premier trimestre, à l’exception d’Edmonton, où la disponibilité a diminué en l’absence de nouvelle offre. Halifax a enregistré la plus forte hausse de disponibilité à travers le Canada, augmentant de 400 pb en glissement annuel au T1 2024, suivie de la Région de Waterloo, de Calgary et de Montréal.

Toronto a enregistré la plus grande baisse du marché industriel avec une absorption nette négative de -2,1 millions pi² au T1 2024, marquant ainsi son deuxième trimestre consécutif de baisse. Montréal a suivi avec une absorption nette négative de -0,9 million pi², son cinquième trimestre consécutif d’activité de location nette négative.

La construction industrielle a continué à ralentir au T1, le portefeuille de projets se tassant à 32,0 millions pi². Les niveaux de prélocation dans l’ensemble du carnet national restent modestes, avec seulement 39,2 % des projets actuellement en construction étant réservés au T1 2024. Seuls 4,7 millions pi² de nouveaux espaces ont été mis en construction au T1 2024. Elles ont eu lieu principalement à Toronto et à Vancouver et comprenaient surtout des biens de 100 000 pi² ou plus. Tous les marchés, à l’exception de Halifax, ont moins de 3,0 % de l’inventaire total actuellement en construction.

« Il est beaucoup plus facile de réduire l’offre sur le marché industriel que sur le marché des bureaux », explique Paul Morassutti. Il note que la majorité des biens industriels livrés au premier trimestre étaient des installations de grande superficie situées à Toronto, Vancouver, Calgary et dans la région de Waterloo.

Voir le rapport:

STATISTIQUES | L’IMMOBILIER INDUSTRIEL AU CANADA | T1 2024