Selon les statistiques publiées  par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles et les nouvelles inscriptions ont toutes deux diminué à l’échelle nationale entre avril et mai 2021.

Sommaire

  • En mai, les ventes résidentielles nationales ont affiché un recul de 7,4 % d’un mois à l’autre.
  • Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 103,6 % d’une année à l’autre.
  • Le nombre de nouvelles inscriptions a chuté de 6,4 % d’avril à mai.
  • L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 1 % d’un mois à l’autre et de 24,4 % d’une année à l’autre.
  • En mai, le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 38,4 % d’une année à l’autre.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont reculé de 7,4 % d’un mois à l’autre en mai 2021, s’ajoutant à la baisse de 11 % enregistrée en avril. Si les ventes demeurent historiquement élevées, elles s’éloignent toutefois des nouveaux records établis en mars pour se rapprocher des niveaux observés au second semestre de 2020.

Les ventes ont baissé d’un mois à l’autre dans près de 80 % de tous les marchés locaux. Les résultats étaient variés, mais on a observé un ralentissement des ventes dans la plupart des grands marchés du Canada.

En mai 2021, les ventes ont atteint un nouveau record pour le mois, et puisque 2020 avait marqué le pire mois de mai depuis la fin des années 1990, le nombre réel (non désaisonnalisé) de transactions annuelles a augmenté de 103,6 % d’une année à l’autre.

« Bien que les marchés de l’habitation canadiens demeurent très actifs, on enregistre désormais deux mois de ralentissement tant pour la demande que pour l’offre et les prix, explique Cliff Stevenson, président de l’ACI. De plus en plus, on observe des indices de lassitude de l’offre et de mécontentement chez les acheteurs; de plus, la nécessité de se trouver rapidement un endroit où attendre la fin de la COVID-19 devrait bientôt s’estomper compte tenu de la situation actuelle », ajoute M. Stevenson.

« La diminution simultanée de l’offre, de la demande et des prix durant les derniers mois pourrait rappeler le confinement initial; mais cette année, j’ai l’impression que ce ne sera pas pareil, avance Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. La grande différence cette année, c’est que le ralentissement ne coïncide pas avec un nombre record de cas de COVID-19 et l’imposition d’un confinement, mais plutôt avec l’augmentation du taux de vaccination. Les gens pourront peut-être finalement penser à autre chose qu’à leur logement, dans lequel ils ne seront plus confinés en permanence. Il est fort possible que les marchés de la revente se remettent à fluctuer considérablement lorsque la vie post-COVID-19 reprendra son cours et que les gens recommenceront à se déplacer davantage. Mais pour l’instant, on voit enfin la lumière au bout du tunnel. Cet été, l’immobilier risque de céder le pas au retour à la normale tant attendu! »

En mai, les nouvelles inscriptions étaient en baisse de 6,4 % par rapport à avril. Dans un marché où l’offre se trouve dans un creux record et où les ventes dépendent d’une offre régulière de nouvelles inscriptions chaque mois, les hausses simultanées au niveau de l’offre et des ventes enregistrées en mars, suivies de baisses simultanées en avril et en mai, semblent indiquer que le ralentissement des ventes n’est peut-être pas uniquement attribuable à la demande. En mai, les nouvelles inscriptions ont diminué dans environ 70 % des marchés locaux.

Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions au pays a accusé un léger recul en mai 2021 (75,4 % comparativement à 76,2 % en avril). La moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,6 %, ce qui reste historiquement élevé; toutefois, on observe un ralentissement depuis janvier, où elle avait atteint un sommet (90,7 %).

Si l’on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, on constate qu’environ un quart seulement des marchés locaux était en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en mai. Les trois autres quarts des marchés se situaient au-delà des normes à long terme, largement au-delà dans bien des cas.

Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.

On comptait 2,1 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mai 2021, ce qui représente une hausse par rapport au creux record de 1,7 mois enregistré en mars, mais qui demeure bien en dessous de la moyenne à long terme de plus de 5 mois pour cette mesure.

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 1 % d’un mois à l’autre en mai 2021 – un ralentissement notable. Une grande partie du ralentissement récent de la croissance d’un mois à l’autre des prix a été observée dans le segment des maisons unifamiliales par rapport aux maisons en rangée et aux appartements, dont les prix sont plus abordables.

L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a affiché une hausse d’une année à l’autre de 24,4 % en mai. Selon les données remontant à 2005, il s’agit d’une autre hausse record d’une année à l’autre; il est toutefois peu probable que ce pourcentage augmente encore de façon importante.

Même si l’Ontario a connu la plus forte augmentation d’une année à l’autre, la province a toutefois enregistré le plus fort ralentissement de la croissance d’un mois à l’autre des prix. Toutefois, comme la croissance continue de s’accentuer ailleurs au pays, l’écart entre l’Ontario et les autres provinces n’est pas aussi important qu’il pourrait l’être.

L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en mai 2021 était légèrement supérieur à 688 000 $, soit une hausse de 38,4 % comparativement au même mois l’an dernier. Rappelons toutefois qu’il avait diminué en avril et en mai de l’an dernier, alors que le confinement avait freiné la vente de propriétés de luxe dans tous les marchés, ce qui a pour effet de gonfler la comparaison des prix d’une année à l’autre.

Le prix moyen national est aussi fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de près de 140 000 $.

Les renseignements comprennent à la fois les données des systèmes MLS® sur les principaux marchés et sur les ventes réalisées à l’échelle nationale le mois précédent.

L’ACI tient à signaler que le prix moyen peut servir à déterminer les tendances au cours d’une période, mais qu’il ne désigne pas les prix réels dans les centres composés de quartiers très différents et qu’il ne tient pas compte des différences de prix d’une région géographique à l’autre. Les renseignements statistiques que renferme la présente analyse comprennent toutes les catégories de logements.

Plus de renseignements sont affichés au http://crea.ca/fr/statistics.