L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ)et RénoAssistance ont dévoilé les résultats d’une nouvelle enquête sur les intentions de rénovation des Québécois.e.s. L’enquête, réalisée en décembre dernier, porte notamment sur le type de travaux de rénovation, les budgets prévus, les motivations et le financement des travaux que les ménages envisagent d’effectuer à leur résidence.

« Ce que ce sondage nous révèle, c’est que plus que jamais, les Québécois.e.s ont besoin d’être accompagnés par les bons entrepreneurs. La demande pour des entrepreneurs compétents continuera d’être forte, puisqu’une large majorité (64 %) des répondants vont confier leurs travaux de rénovation, en tout ou en partie, à un entrepreneur licencié », affirme Éric Périgny, chef de l’exploitation et fondateur de RénoAssistance.

« À cet effet, la réputation générale est déterminante dans le choix de l’entrepreneur. Ce facteur est même plus important aux yeux des consommateurs que le prix », note Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ. « La situation pandémique a eu un impact sur le secteur de la rénovation de manière générale, entre autres sur la disponibilité des matériaux et de la main-d’œuvre, mais on constate que cela ne ralentit pas la demande, qui bien au contraire promet de demeurer très soutenue pour les années à venir ».

La toute première édition de cette enquête ciblait les propriétaires ayant l’intention de dépenser au moins 5 000 $ en rénovation au cours des trois prochaines années. Les projets de rénovation ont été regroupés en trois catégories, soit les travaux de rénovation intérieurs, les travaux de rénovation extérieurs et les travaux d’agrandissement ou de conversion.

Les deux tiers (66 %) des propriétaires sondés estiment probable ou très probable qu’ils réalisent des travaux de rénovation d’au moins 5 000 $ d’ici 2024;
Pour 42 % d’entre eux, ces travaux sont prévus dès 2022;
33 % des répondants estiment qu’ils auront besoin de financement pour réaliser leurs travaux. À cet effet, une majorité de propriétaires prévoient puiser à même leur marge de crédit.

Les travaux de rénovation majeurs des espaces de vie ont la côte

Près des trois quarts (72 %) des propriétaires sondés projettent de réaliser des travaux de rénovation intérieurs au cours des trois prochaines années. Ceux-ci ont prévu, en moyenne, un budget de quelque 21 000 $. La rénovation majeure de la salle de bain (28 %) ou de la cuisine (26 %), sont sans surprise parmi les travaux les plus populaires, mais c’est la réfection ou le remplacement des planchers qui trône au sommet de la liste, alors que 30 % des répondants envisagent de tels travaux. Après la salle de bain et la cuisine, le sous-sol (24 %), les chambres (12 %), la salle familiale (6 %) et la buanderie (6 %) sont les pièces où les marteaux sont les plus susceptibles de résonner. On note par ailleurs l’intention d’effectuer des rénovations de nature écoénergétique. Le chauffage et la climatisation, ainsi que l’isolation récoltent la faveur de respectivement 12 % et 11 % des travaux projetés.

Les ménages québécois aménagent leur extérieur

Près de la moitié (47 %) des répondants considèrent effectuer des travaux de rénovation extérieurs d’ici 2024. Ceux-ci envisagent de dépenser en moyenne près de 22 000 $. Les rénovations les plus répandues seront les travaux relatifs à la terrasse, au balcon ou au patio, puisque 37 % des propriétaires prévoient de tels travaux. Viennent ensuite, ex aequo, les travaux relatifs à l’aménagement paysager, au revêtement extérieur, à la toiture et aux portes et fenêtres, pour le quart des répondants. On note aussi qu’un propriétaire sur cinq songe à rénover l’allée ou le stationnement.

Les travaux d’agrandissement ou de conversion  

Finalement, 6 % des ménages sondés considèrent des travaux d’agrandissement ou de conversion de leur résidence. Dans ce cas, le budget moyen prévu s’élève à un peu plus de 80 000 $. Agrandissement (59 %), suppression (23 %) ou ajout (21 %) de cloisons, aménagement d’un logement accessoire (20 %), adaptation du domicile (13 %) et conversion (5 %) sont les principaux travaux au menu des futurs rénovateurs.

Les motifs pour rénover… ou pas

Sans surprise, les propriétaires rénovent d’abord et avant tout (65 %) pour des raisons esthétiques, mais cela est plus vrai lorsqu’il s’agit de travaux de rénovation intérieurs. L’entretien (45 %) et les réparations (40 %) sont d’autres motifs importants, particulièrement en ce qui a trait aux travaux extérieurs. Quant aux ménages qui procèderont à un agrandissement ou à une conversion, ils le feront principalement afin de rendre leur habitation plus fonctionnelle.  Finalement, mentionnons que pour près d’un répondant sur quatre, les rénovations trouvaient leur fondement dans l’amélioration de l’efficacité énergétique de leur propriété.

L’enquête a aussi permis de cerner les raisons qui freinent les propriétaires n’ayant pas l’intention de rénover au cours des trois prochaines années. Un budget insuffisant arrive bien sûr en tête. Toutefois, cela n’a été mentionné que par 21 % des répondants. Le prix des matériaux trop cher (16 %) et la volonté de vendre sa propriété prochainement (7 %) sont d’autres raisons évoquées pour ne pas rénover.