La baisse récente des prix des habitations au Canada, par rapport à leurs sommets historiques de la pandémie, devrait cesser au milieu de 2023, mais le prix moyen pour l’année sera plus bas qu’en 2022.
Les prix augmenteront par la suite et jusqu’à la fin de la période de prévision. Ces projections sont tirées du plus récent rapport Perspectives du marché de lhabitation (PMH) publié par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Ce rapport annuel donne un aperçu du marché du Canada et de 18 grands centres urbains et des prévisions jusqu’à la fin de 2025.
La hausse des prix, conjuguée à celle des taux hypothécaires et à l’insuffisance de l’offre de logements neufs à long terme, mine l’abordabilité. Ces facteurs continueront de rendre l’accession à la propriété de moins en moins abordable pour les acheteurs potentiels. La difficulté de trouver des logements pour propriétaires-occupants à prix abordables incitera de nombreux ménages à rester sur le marché locatif. Ce marché est déjà aux prises avec une grave pénurie de logements, en particulier à Toronto, à Vancouver et à Montréal. Ce facteur, en plus de la croissance du nombre de locataires, fera augmenter la demande de logements locatifs et resserrera les conditions du marché locatif. Il en résultera de fortes pressions à la hausse sur les loyers.
Selon les prévisions, les mises en chantier d’habitations diminueront et resteront bien en deçà des niveaux de 2021 et de 2022. Leur baisse s’expliquera par la hausse des coûts de construction et d’emprunt pour les promoteurs de logements. Une certaine reprise des mises en chantier devrait suivre en 2024 et en 2025. Les niveaux de l’offre de logements neufs qui en résulteront seront insuffisants pour répondre à la demande croissante. Cette situation continuera d’exercer des pressions sur l’abordabilité qui se feront sentir chez les ménages canadiens.
« L’abordabilité continuera de se détériorer tout au long de 2023, tant sur le marché de la propriété que sur le marché locatif. L’inflation reviendra à sa cible de 2 % d’ici la fin de la période de prévision, de sorte que les taux hypothécaires diminueront graduellement. Cette baisse soutiendra la demande de logements et favorisera la reprise de la construction résidentielle. Cependant, la demande dépasse encore largement l’offre de logements neufs. C’est pourquoi les problèmes d’abordabilité persisteront pour les propriétaires et les locataires. »
– Bob Dugan, économiste en chef à la SCHL.
Le rapport annuel PMH de la SCHL présente une analyse prospective du marché de l’habitation au Canada et dans les grands centres urbains du pays. Il aide à prévoir les tendances émergentes sur les marchés du neuf, de la revente et de la location à l’échelle nationale et locale. Ce rapport comprend des prévisions pour des variables du marché de l’habitation comme les mises en chantier, les prix et les ventes de logements existants. L’analyse qu’il présente aide la population canadienne et le secteur de l’habitation à planifier et à prendre des décisions. Elle permet de comprendre comment les tendances des ventes, des prix et des mises en chantier de logements ont une incidence sur l’abordabilité et l’offre au Canada.
Téléchargez et consultez le rapport PMH complet sur le site Web de la SCHL.
Vous pouvez visionner le balado présentant les Perspectives du marché de l’habitation de la SCHL pour 2023 sur notre chaîne YouTube.