• Les ventes continuent de progresser à un rythme soutenu dans la RMR de Montréal, comparable à celui qui prévalait en juillet au cours des trois années précédant la pandémie, marquant une certaine normalisation de l’activité.
  • L’Île de Montréal renoue avec un niveau d’activité prépandémique pour cette période de l’année, et ce, après avoir sous-performé au cours des trois dernières années par rapport aux autres grands secteurs.
  • L’accumulation de propriétés mises en marché continue de progresser sur le territoire de la métropole, mais à un niveau toujours inférieur à la moyenne historique, à l’exception de l’Île de Montréal.
  • Les conditions de marché, toujours favorables aux vendeurs, évoluent graduellement vers l’équilibre dans la RMR. Sur l’Île de Montréal, elles sont quasiment à l’équilibre, permettant de ce fait une meilleure fluidité du marché et une stabilisation des prix.

L’Île-des-Soeurs, le 6 août 2024 – L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) dévoile ses données pour le mois de juillet 2024. Les plus récentes statistiques du marché immobilier résidentiel de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal sont établies d’après la base de données provinciale Centris des courtiers immobiliers.

Les ventes résidentielles sur le territoire de la RMR de Montréal se sont chiffrées à 3 439 transactions en juillet 2024. Il s’agit d’une hausse de 12 % ou de 363 transactions par rapport à la même période l’an dernier. À noter qu’il s’agit d’un niveau d’activité transactionnelle légèrement supérieur à la moyenne historique enregistrée pour cette période de l’année depuis que les données sont compilées par Centris en 2000.

« En juillet, le marché arrive habituellement dans la phase de la période estivale où l’activité transactionnelle est plus tranquille. Il est toutefois intéressant de remarquer que la RMR de Montréal renoue avec un niveau d’activité supérieur à la la moyenne historique calculée depuis 2000 pour cette période de l’année. Elle enregistre ainsi le 4e meilleur mois de juillet depuis les 25 ans de données de marché compilées par le système Centris des courtiers immobiliers. C’est le signe qu’en dépit que les prix soient les plus élevés de la province, l’exode massif vers les autres régions du Québec est bel et bien terminé. Par ailleurs, davantage d’arrivants étrangers s’y installent. Selon l’Institut de la statistique du Québec, la population de l’Île de Montréal s’est accrue de 90 000 personnes entre 2022 et 2023, une croissance historique, » souligne Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

« Il est certain qu’encore plus qu’ailleurs au Québec, la deuxième baisse successive du taux directeur par la Banque du Canada contribue à une recrudescence de l’activité dans la métropole, notamment dans les marchés qui y sont les plus sensibles, c’est à dire les propriétés moins abordables. Dans le cas de l’Île de Montréal, il est particulièrement intéressant de remarquer que la progression des prix tend à se stabiliser, grâce à des conditions de marché proches de l’équilibre. Cette évolution permet aux acheteurs de mieux bénéficier du plein impact de la baisse des taux d’intérêt hypothécaires. »

Faits saillants du mois de juillet

  • Les ventes résidentielles ont été en hausse dans l’ensemble des grands secteurs de la RMR de Montréal. Ceux de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Vaudreuil-Soulanges se sont démarqués avec des hausses respectives de 25 % et de 21 % en juillet 2024 par rapport à un an plus tôt. Suivent ensuite, les grands secteurs de Laval (+14 %), de la Rive-Nord de Montréal (+13 %), de l’Île de Montréal (+11 %) et de la Rive-Sud de Montréal (+8 %).
  • L’activité transactionnelle selon les catégories de propriétés dans la RMR de Montréal a varié entre +3 % et +20 % pour la période. Avec 1 765 ventes, le nombre d’unifamiliales ayant été transigées était en hausse de 8 % par rapport à la même période l’an dernier. Les ventes de copropriétés, en atteignant 1 350 transactions, sont en augmentation marquée de 20 %. Les petites propriétés à revenus, avec 321 ventes, affichent pour leur part une légère croissance de 3 %.
  • Les inscriptions en vigueur ont continué leur progression de manière soutenue au cours du mois de juillet, soit 22 % de plus qu’il y a un an. Ainsi, 17 545 inscriptions ont été répertoriées sur le territoire de la RMR de Montréal en juillet 2024. Cette hausse est attribuable à la remontée des inscriptions dans toutes les catégories de propriétés. À noter qu’il s’agit d’un niveau d’inventaire de propriétés disponibles à la vente légèrement inférieur à la moyenne historique enregistrée pour cette période de l’année depuis que les données sont compilées par Centris en 2000.
  • Le délai de vente moyen des unifamiliales était de 52 jours, soit 7 jours de plus qu’à la même période il y a un an. Les copropriétés et les petites propriétés à revenus suivaient avec respectivement 59 jours et 74 jours. Il s’agit de 3 jours de plus pour ces deux catégories.
  • L’ensemble des prix médians sont en croissance lorsqu’on les compare à ceux en vigueur à la même période l’an dernier. Le prix médian des copropriétés s’est établi à 411 000 $, soit une hausse de 4 %. Les unifamiliales se sont quant à elles transigées à un prix médian de 585 000 $, une hausse de 6 % par rapport à l’année dernière. Avec un prix médian de 755 000 $, les plex ont enregistré une modeste hausse de 3 % pour la période.
  • Sur une base mensuelle consécutive, l’évolution des prix médians était plutôt stable par rapport à juin 2024. Les unifamiliales ont vu leur prix médian demeuré stable (0 %), celui des plex a diminué de 3 %, tandis que celui des copropriétés a subi une légère hausse de 2 %.
  • Sur une base annuelle, les variations des prix médians pour les unifamiliales des grands secteurs de la RMR de Montréal ont varié entre +3 % et +7 %. Les hausses de prix médian étaient prononcées sur la Rive-Sud de Montréal et à Laval avec une hausse de 7 % dans les 2 cas. Les grands secteurs de Saint-Jean-sur-Richelieu, la Rive-Nord de Montréal, de Vaudreuil-Soulanges et de l’Île de Montréal suivaient avec des hausses respectives de 5 %, 4 %, 4 % et 3 %.