MONTRÉAL, le 18 janv. 2024 /CNW/ – L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) dévoile aujourd’hui ses prévisions 2024-2025 du secteur de la construction et de la rénovation résidentielles au Québec.
« Après avoir connu, en 2023, la deuxième baisse la plus prononcée des mises en chantier depuis que la SCHL recense ces données, la faible reprise anticipée de la construction résidentielle en 2024-2025 sera nettement insuffisante pour répondre à la hausse de la demande », souligne Paul Cardinal, directeur du Service économique à l’APCHQ.
L’APCHQ anticipe de légères hausses de la construction résidentielle au cours des deux prochaines années au Québec, à hauteur de 13 % en 2024 et de 14 % en 2025, ce qui se traduira par 44 000 et 50 000 mises en chantier, essentiellement parce que les taux d’intérêt devraient graduellement se normaliser.
À l’instar de ce que l’on a vu au cours des dernières années, la majeure partie du développement immobilier sera consacrée à la construction de logements locatifs. Ceux-ci représenteront environ sept nouvelles habitations sur dix dans les centres urbains de la province. Bien que l’on anticipe de légères augmentations de la construction de maisons individuelles et de logements en copropriété, les volumes seront néanmoins anémiques en regard des moyennes des deux dernières décennies.
La construction de logements en 2024-2025 sera nettement insuffisante pour combler même en partie le déficit d’habitations que nous connaissons actuellement. En effet, au cours des deux prochaines années, la demande demeurera forte, en particulier dans le segment locatif, d’une part à cause d’une arrivée record de résidents non permanents et, d’autre part, parce que l’accession à la propriété ralentit en raison de l’inabordabilité des propriétés. Les coûts de construction élevés, auxquels s’ajoutent de nombreuses charges publiques (dont la TVQ, les frais liés aux règlements d’inclusion, les redevances de développement, etc.) et les conditions de financement difficiles plombent l’offre de nouveaux logements locatifs. Dans ce contexte, construire des logements locatifs abordables est très problématique.
Tous types d’habitations confondus, il faudrait plutôt arriver à tripler les mises en chantier jusqu’en 2030 afin de ramener l’abordabilité sur les marchés (locatif et revente).
Le rapport de l’APCHQ, qui contient également des prévisions pour chacune des sept régions métropolitaines de la province, fait état de régions qui ne connaîtront pas cette embellie des mises en chantier en 2024. Par exemple, cette année, contrairement à l’ensemble de la province, les régions métropolitaines de Québec (-7 %), de Gatineau (-5 %) et de Saguenay (-18 %) devraient connaître des replis de leurs mises en chantier. À l’autre bout du spectre, la région de Trois-Rivières est celle qui risque d’enregistrer la plus forte croissance de la construction résidentielle en 2024.
Après une année 2022 record, qui a résulté en 20,8 milliards de dollars de dépenses en rénovation, nous sommes en voie de connaître une diminution de 23 % en 2023 (les résultats ne sont pas encore connus). Cependant, en 2024 et 2025, les dépenses en rénovation devraient reprendre le chemin de la croissance, stimulées par des taux hypothécaires graduellement plus bas et certains programmes gouvernementaux d’aide à la rénovation. L’APCHQ anticipe qu’elles atteindront 17,5 milliards de dollars (+9 %) cette année et 20 milliards de dollars (+14 %) l’an prochain.
L’APCHQ réunit plus de 20 000 entreprises au sein de 13 associations régionales. Spécialiste de l’habitation et de la rénovation, elle représente depuis 1995 les employeurs du secteur résidentiel. L’APCHQ s’engage à être un acteur de changement rassembleur, promouvant la durabilité et la qualité en habitation pour le bénéfice de la société québécoise.
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ)