L’immobilier multi-résidentiel, industriel et foncier fait l’objet de la plus forte demande alors que la reprise dans l’immobilier de bureaux et de détail y stimulera davantage d’investissements
L’inflation, la hausse des taux d’intérêt et l’instabilité géopolitique ne suffiront probablement pas à dissuader les investisseurs dans l’immobilier commercial au Canada cette année. En effet, les toutes dernières Perspectives de CBRE sur le marché de l’immobilier au Canada prévoient plutôt des volumes d’investissement dans l’immobilier commercial qui pourraient atteindre un record absolu de 58,5 milliards de dollars en 2022, soit plus encore que le sommet de 57,9 milliards de dollars atteint l’année dernière.
Les capitaux d’investissement restent exceptionnellement vigoureux, puisque de nombreuses entreprises sont très motivées à investir des fonds dans la foulée du ralentissement causé par la pandémie. Selon les Perspectives de CBRE sur le marché, la demande la plus forte ira aux biens immobiliers des segments multi-résidentiel, industriel et foncier, alors que la reprise dans les bureaux et le commerce de détail devrait stimuler la croissance des investissements dans ces segments.
« Malgré certains défis bien réels qui se profilent à l’horizon, il est difficile de soutenir que l’environnement actuel des marchés des capitaux du Canada est autre chose que solide. L’industrie canadienne de l’immobilier commercial émerge de cette crise en très bonne forme, bien que nous reconnaissions que les événements qui se déroulent en Ukraine constituent une mise en garde importante », affirme Paul Morassutti, vice-chairman de CBRE Canada.
Voici les grandes tendances à surveiller dans l’immobilier commercial cette année. Pour en savoir plus, téléchargez le rapport Perspectives sur le marché de l’immobilier au Canada : Perspectives sur le marché de l’immobilier_Canada 2022
INDUSTRIEL
- Les entreprises auront plus de « stocks de sécurité » pour éviter les perturbations de l’approvisionnement. Le basculement du modèle « juste à temps » à une structure « juste en cas » augmentera la demande de locaux à usage d’entrepôt.
- Les investissements dans l’automatisation et la technologie robotique seront plus nombreux dans les nouvelles installations, ce qui aidera les occupants à atteindre leurs objectifs opérationnels et d’efficacité
MULTIRÉSIDENTIEL
- La demande de logements locatifs continuera de se rétablir et de s’accélérer dans certains marchés en 2022; les principaux bénéficiaires de cette croissance de la demande étant les centres
- Le taux d’inoccupation est appelé à diminuer dans l’immobilier multi-résidentiel cette année en raison de la nouvelle offre insuffisante et de la demande de plus en plus forte des locataires.
COMMERCE DE DÉTAIL
- Les détaillants et les centres commerciaux mettront davantage l’accent sur l’expérientiel dans les locaux physiques afin de reconquérir des parts de marché.
- Les détaillants continueront d’explorer de nouveaux modèles d’affaires et de nouveaux concepts, à l’image d’une chaîne de pharmacies bien connue qui établit un partenariat avec un fournisseur de services de médecine familiale et générale.
BUREAUX
- En 2022, la conjoncture du marché des bureaux se fortifiera, puisque la progression qui s’est amorcée au quatrième trimestre de 2021 s’accélérera. Les travailleurs de bureau reprendront leurs activités en présentiel, ce qui permettra aux employeurs de mettre à l’essai les nouvelles stratégies d’aménagement des milieux de travail favorisant le travail
- L’absorption devrait totaliser 6,2 millions de pieds carrés en 2022, avant de culminer à un sommet sur 15 ans en 2023.
- Dans le domaine des technologies, les occupants qui ont leur siège aux États-Unis reprendront leurs plans d’expansion au Canada, ce qui dynamisera la demande exprimée pour les locaux à usage de bureaux haut de gamme et ce qui viendra accroître la concurrence qui s’exerce pour les Montréal, Edmonton et la région de Waterloo, entre autres, seront les grandes gagnantes en 2022.
Environnement, société et gouvernance
- Les considérations environnementales, sociales et gouvernancielles (ESG) seront au centre des préoccupations des investisseurs immobiliers en
- L’augmentation du nombre d’occupants de bureau soucieux d’ESG attirera davantage l’attention sur ces projets dans le marché. Ces propriétés offriront l’authenticité et l’esthétique des bâtiments de briques et de poutres, de concert avec les infrastructures modernes des bâtiments
- Si plusieurs investisseurs ne connaissent toujours pas précisément les meilleurs moyens de recenser et d’adopter les règles de l’art ESG, la plupart des acteurs du secteur, certainement au niveau institutionnel, ont déjà commencé à prioriser les considérations ESG dans l’ensemble de leurs
« Pour l’immobilier commercial, c’est en 2022 que l’ESG passera du quoi au comment, ou de l’ambition à l’exécution », conclut M. Morassutti. L’ambition étant d’éliminer l’empreinte carbone d’ici 2050, l’exécution consiste à intégrer les facteurs ESG et les facteurs financiers dans le processus d’investissement. »