Le dernier rapport SCHL – Le marché sous la loupe – explore la revente rapide dans le marché immobilier montréalais en surchauffe. Il présente une analyse de l’évolution des reventes conclues dans les 12 mois, de janvier 2016 jusqu’au premier trimestre de 2021.

Les reventes rapides peuvent être attribuables au fait que des ménages doivent vendre leur propriété pour des raisons familiales ou professionnelles. Elles peuvent aussi être effectuées par des personnes qui veulent réaliser rapidement un gain financier.

Dans le contexte du présent rapport, les gains associés à la revente rapide ne tiennent compte que de la différence entre :

  • le prix au moment de l’achat initial;
  • le prix au moment de la revente.

Ni les coûts liés à la transaction ni les coûts de possession ne sont pris en compte.

Les reventes rapides peuvent accroître la concurrence que se livrent les ménages voulant acheter un logement pour l’occuper, ce qui exerce des pressions sur les prix et l’abordabilité. Dans le cas des petits immeubles à revenus, cela pourrait aussi entraîner une hausse des loyers pour les locataires.

Le rapport a tenté de répondre aux questions suivantes :

  • Quelle est la proportion de logements qui ont été rapidement revendus? Certains secteurs et types de logements se démarquent-ils à cet égard?
  • Quelle a été la hausse des prix des logements qui se sont rapidement revendus? Cette augmentation diffère-t-elle de celle des autres transactions sur le marché?

Voici quelques faits saillants :

  • De janvier 2016 jusqu’au premier trimestre de 2021, le marché s’est resserré. Cette situation a de plus en plus favorisé les vendeurs et fait monter les prix des logements dans la région métropolitaine de recensement de Montréal. Cette période coïncide avec une augmentation de la proportion de reventes rapides, bien que celle-ci soit demeurée faible.
  • La croissance des prix des reventes rapides a généralement été beaucoup plus forte que la croissance moyenne des prix sur le marché, plus particulièrement dans les catégories des maisons unifamiliales et des plex (propriétés de deux à cinq logements).
  • Cette réalité n’a toutefois eu qu’une incidence minime sur la croissance du prix médian calculé pour l’ensemble des transactions, étant donné la faible proportion de reventes rapides sur le marché. Par conséquent, la revente rapide n’est probablement pas le facteur le plus déterminant pour expliquer les problèmes d’abordabilité actuels.
  • Une augmentation des achats spéculatifs, comme les reventes rapides, intensifie la concurrence pour les ménages qui cherchent simplement à répondre à un besoin en matière de logement. Cette concurrence pourrait inciter certains d’entre eux à s’endetter davantage afin d’acheter une propriété. Dans le contexte actuel de surchauffe du marché immobilier montréalais, il faut continuer de surveiller la situation.

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