Royal LePage : Le marché printanier de l’habitation devrait observer une croissance continue des prix après avoir enregistré une hausse à deux chiffres au quatrième trimestre

Faits saillants pour le quatrième trimestre :

  • Le prix de l’agrégat des propriétés à l’échelle nationale a augmenté de 17,1 % d’une année sur l’autre au dernier trimestre de 2021
  • Des 62 régions examinées, 87 % ont connu une croissance à deux chiffres des prix de l’agrégat au quatrième trimestre comparativement à la même période de l’année précédente
  • 61 % des 62 marchés analysés dans l’étude ont observé une augmentation trimestrielle des prix de l’agrégat de 3 % ou plus
  • La région de Kingston en Ontario a affiché la plus forte hausse du prix de l’agrégat et du prix des maisons unifamiliales au Canada comparativement à la même période l’année précédente (38,1 % et 44,3 %, respectivement)
  • La forte demande qui dépasse l’inventaire en ce début d’année 2022 est annonciatrice de nouvelles hausses des prix des logements sur le marché printanier

D’après l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée aujourd’hui, le prix de l’agrégat1 d’une propriété au Canada a connu une hausse de 17,1 % par rapport à la même période l’année précédente pour atteindre 779 000 $ au quatrième trimestre de 2021. Le marché immobilier canadien a connu une autre année de prix records, la forte demande continuant de dépasser l’offre dans presque tous les marchés d’un océan à l’autre.

« Comme un mauvais rêve qui dérange votre sommeil pendant des mois, nous sommes entrés dans l’année 2022 avec une nouvelle ronde de restrictions pandémiques conçues pour combattre une nouvelle vague d’infections. Consignés à rester loin du lieu de travail et incapables de voyager même localement pour du divertissement, des milliers de Canadiens ont réorienté leurs économies croissantes dans l’amélioration de leurs conditions de vie, tandis que la maison a remplacé le bureau, le restaurant et la salle de classe », a dit Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « L’hiver a été très occupé jusqu’à maintenant sur le marché immobilier et un printemps très dynamique nous attend. »

La Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage est compilée à partir de données exclusives sur les propriétés, sur le plan national et sur 62 des plus grands marchés immobiliers du pays. En examinant le marché par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a augmenté de 21,1 % d’une année sur l’autre pour grimper à 811 900 $, tandis que le prix médian d’une copropriété a connu une hausse de 15,8 % par rapport à la même période l’an dernier, pour se chiffrer à 553 800 $. Les données relatives aux prix, qui comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions, sont fournies par la filiale de Royal LePage, RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société d’évaluation immobilière canadienne de premier plan.

Inventaire

Quatre-vingt-sept pour cent des marchés analysés dans l’étude ont affiché des augmentations du prix de l’agrégat à deux chiffres d’une année sur l’autre, tandis que 61 % des marchés ont connu une hausse de prix trimestrielle de 3,0 % ou plus, ce qui rétrospectivement n’est pas typique du marché immobilier canadien au quatrième trimestre.

« La pénurie de propriétés sur le marché de la revente ou de la location constitue l’un des principaux défis socio-économiques de notre époque », a fait remarquer M. Soper. « Les décideurs politiques de tous les paliers de gouvernement se confortent possiblement en voyant les modestes améliorations d’inventaire de propriétés par rapport à la demande en 2022, mais nous prévoyons que la croissance des prix des maisons se situera une fois de plus cette année dans des taux à deux chiffres. »

Au Canada, la pénurie de logements existait avant la pandémie et, compte tenu de la formation de nouveaux ménages et de l’immigration de nouveaux Canadiens qui contribuera à la demande, l’abordabilité risque de s’éroder de nouveau.

« Partout, dans nos plus grands centres urbains comme dans les petites villes et banlieues du pays, les nouvelles propriétés ne sont pas construites assez rapidement pour satisfaire à la demande croissante », a dit M. Soper. « En plus des procédures réglementaires lentes et dispendieuses qui ajoutent un fardeau aux constructeurs, les mises en chantier ont été freinées par les défis de la pandémie, tels que les pénuries de main d’oeuvre et la croissance des coûts des matériaux, tandis que les fournisseurs sont aux prises avec les enjeux de la chaîne d’approvisionnement. Certains constructeurs sont donc hésitants à s’engager dans de nouveaux projets. »

Taux d’intérêt

Le taux d’inflation au Canada a atteint son plus haut niveau en 18 ans à la fin de 20212, en raison de la hausse des coûts des biens de consommation, y compris l’essence et les aliments, et des retards importants dans les chaînes d’approvisionnement. La Banque du Canada devrait commencer à augmenter progressivement son taux de financement à un jour plus tard cette année, ce qui entraînerait une hausse des taux hypothécaires.

« De nombreux observateurs immobiliers s’attendent à ce que la hausse inévitable des coûts d’emprunt mette fin abruptement au marché de vendeurs actuel, lequel se caractérise par l’augmentation des valeurs des propriétés », a dit M. Soper. « Depuis le deuxième trimestre de 2020, nous vivons le premier cycle immobilier expansionniste depuis l’introduction du test de résistance hypothécaire du gouvernement fédéral. Les acheteurs ont dû se qualifier pour un prêt à un taux bien plus élevé que ce qu’ils paieront en réalité, créant une zone tampon suffisamment importante avant qu’ils n’atteignent leur capacité à gérer des paiements plus importants. »

Bien que des hausses de taux d’intérêt ralentissent en principe l’appréciation des prix des maisons, ces coûts d’emprunt plus élevés suivront des creux historiques. Ces hausses pourraient ne pas compenser suffisamment la forte pression à la hausse sur les prix des maisons exercée par crise de la pénurie de l’offre de propriétés au Canada.

Politiques fédérales

Royal LePage soutient les politiques qui favorisent la transparence dans les transactions immobilières et qui donnent la priorité aux intérêts des consommateurs. L’une des modifications proposées par le gouvernement fédéral consiste à mettre fin à la négociation par offres à l’aveugle dans les transactions immobilières. Bien que cela devrait améliorer la transparence, on ne s’attend pas à ce que cela améliore l’accessibilité. En outre, un impôt d’un pour cent sur les biens immobiliers vacants appartenant à des étrangers, qui est entré en vigueur le 1er janvier dernier, ne devrait pas augmenter de façon importante l’offre de logements. La pénurie d’inventaire demeure le principal facteur responsable de l’érosion de l’accessibilité.

« Les politiques qui tentent d’étouffer artificiellement la demande face à la croissance de la formation des ménages ne sont qu’une distraction de la crise de pénurie d’inventaire qui sévit sur le marché de l’habitation du Canada », a conclu M. Soper.

Immigration

Tel qu’indiqué dans des communiqués antérieurs, l’immigration demeure l’un des principaux moteurs de la demande des acheteurs de propriétés. D’après l’Étude sur les nouveaux arrivants de Royal LePage, la durée moyenne avant que les nouveaux arrivants n’achètent une maison est de trois ans après leur arrivée et, à l’échelle nationale, 64 % d’entre eux louent leur première habitation, ce qui alimente une importante demande locative dans les grands centres urbains3.

En décembre, Royal LePage a publié ses prévisions pour l’année 2022 selon lesquelles le prix de l’agrégat des propriétés à l’échelle nationale devrait augmenter de 10,5 % d’une année sur l’autre.

Tableau des prix – 4e trimestre 2021: rlp.ca/T4-2021-prix-des-maisons

Tableau des prévisions 2021: rlp.ca/T4-2021-previsions

 

Région du Grand Montréal

L’agrégat du prix d’une propriété dans la région a augmenté de 19,7 % d’une année sur l’autre, pour atteindre 532 600 $ au cours du quatrième trimestre de 2021. Le prix médian d’une maison unifamiliale détachée a quant à lui grimpé de 20,0 % pour atteindre 595 500 $, tandis que celui d’un appartement en copropriété a affiché une hausse de 18,2 % pour atteindre 428 900 $ lors du quatrième trimestre de 2021. L’appréciation des prix observée sur le marché de la copropriété ce trimestre coïncide avec le fait que l’inventaire de propriétés unifamiliales dans la région a continué de diminuer, poussant certains acheteurs à se tourner vers la copropriété. Le marché de la copropriété a également observé la croissance des prix la plus rapide de tous les segments de propriétés au quatrième trimestre de 2021.

« Le marché immobilier s’est comporté exactement comme nous l’avions envisagé, observant une forte hausse des prix en première moitié d’année, suivie d’un léger relâchement en fin d’année », affirme Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage au Québec. « La demande immobilière s’est légèrement affaiblie au rythme du progrès de la vaccination et de la diminution des mesures sanitaires au cours du dernier semestre de l’année. Toutefois, l’appréciation des prix entre le quatrième trimestre 2021 et la même période en 2020 dans la région du Grand Montréal s’est montrée encore vigoureuse. Cela dit, bien que nous rapportions une hausse importante du prix médian d’une année sur l’autre ce trimestre, le plus fort de la croissance des prix s’est produit lors des six premiers mois de 2021 », nuance-t-il.

Dans Montréal Centre, le prix de l’agrégat d’une propriété a augmenté de 10,7 % d’une année sur l’autre, pour atteindre 669 500 $ au quatrième trimestre de 2021. Pendant la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée s’est accru de 15,3 % pour atteindre 1 101 500 $, tandis que le prix médian d’un appartement en copropriété a augmenté de 6,2 % pour atteindre 509 900 $.

« La cadence d’appréciation des prix des propriétés que nous connaissons depuis le début de la pandémie est intimement liée au fait que les besoins en matière de logement ont changé chez les consommateurs. La maison est devenue le lieu de toutes les activités personnelles et professionnelles, et alors que nous pensions pouvoir retourner vaquer à nos activités habituelles aux vues de l’amélioration de la santé publique, voilà que le télétravail est redevenu obligatoire, et les options de divertissement, plus rares. Avec le resserrement des mesures sanitaires annoncées à la fin du mois de décembre, la demande immobilière n’est pas près de diminuer et nous nous attendons à un premier trimestre très dynamique dans la région », ajoute M. St-Pierre.  M. St-Pierre fait remarquer que le mois de janvier est connu pour afficher la plus grande quantité de propriétés à vendre, mais que dans le contexte actuel, ce regain d’inventaire sera absorbé très rapidement.

En décembre, Royal LePage a publié une prévision selon laquelle le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région du Grand Montréal devrait augmenter de 8,0 % d’ici la fin du quatrième trimestre de 2022 comparativement à la même période en 2021.