Alors que les pressions inflationnistes demeurent élevées à court terme, la Banque du Canada maintient le cap sur la neutralité, ce qui exerce une pression sur les valorisations des actifs à risque. Bien que ces prévisions soient de mauvais augure pour les actions et les obligations, l’évolution naturelle pour les investisseurs à la recherche de stabilité et de revenus plus élevés est un pivot vers les marchés privés qui sont moins sensibles aux fluctuations volatiles du marché, agissent comme une protection contre l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, et continuent de générer des rendements stables et sains.L’immobilier a fait ses preuves pour mieux protéger le capital que les investissements traditionnels en période de volatilité économique.
Perspectives de l’immobilier canadien
Bureaux
D’une façon générale, l’assouplissement récent des mesures de confinement a dynamisé le cœur des centres-villes. Le secteur technologique est en train d’avoir un impact considérable et très différent dans deux marchés. Les utilisateurs technologiques ont stimulé l’activité en banlieue de Vancouver en occupant de grands espaces. Dans une autre partie du pays toutefois, Toronto a enregistré un ralentissement, l’incertitude économique et technologique grandissante poussant les locataires à attendre pour signer de nouveaux baux. Les perspectives à long terme pour cette classe d’actifs continuent de se révéler lentement, mais elles restent floues en raison des confinements en série provoqués par la pandémie, qui pourraient avoir changé à tout jamais les futurs modèles d’affaires et de lieux de travail.
Industriel
Le développement demeure la seule solution à long terme; toutefois, les perturbations dans la chaîne d’approvisionnement, le rallongement des délais de construction et le manque de terrains à développer signifient que les solutions vont poser un défi. Les 43,9 millions de pieds carrés en construction ne représentent que 2,3 % de l’inventaire existant, ce qui est loin d’être suffisant. Comme Fiera Immobilier (FI ou le gestionnaire) l’a toujours prévu, la croissance continue de la location reste probable, même avec la hausse du taux de location net au Canada qui s’est accélérée au deuxième trimestre pour atteindre 24,2 % A/A par rapport à la cadence record de 17,5 % au premier trimestre de 2022.
Marché de détail
À long terme, le gestionnaire s’attend encore à ce que le commerce en ligne continue de dépasser les ventes des magasins de brique et mortier, et il va se montrer très sélectif en choisissant des centres qui ont des épiceries ou des pharmacies comme magasins-piliers dans des endroits stratégiques promis à un redéveloppement.
Multi-résidentiel
Le gestionnaire s’attend à ce que la hausse des loyers s’accélère dans le courant de 2022 et par la suite car, comme il l’a systématiquement répété, les perspectives à long terme pour ce type de propriétés demeurent bonnes étant donné que l’accès à la propriété demeure un problème au pays, surtout pour les ménages à plus faible revenu. Cette dynamique devrait continuer de favoriser la demande pour des logements locatifs. De plus, le Canada a accueilli 405 000 nouveaux immigrants en 2021¹⁴ et il devrait en recevoir davantage au cours des prochaines années. La migration internationale nette est le principal facteur qui contribue à la demande pour les logements locatifs étant donné que la plupart des nouveaux venus au Canada ont tendance à louer des appartements en arrivant au pays. Les contrôles des loyers provinciaux représentent un risque pour ce secteur qui mérite d’être signalé et qui pourrait entraver la capacité du stock traditionnel à faire passer les loyers nets pour les investisseurs au-dessus du taux d’inflation.
Contributeurs:
Michael Le Coche, Directeur, Stratégies et recherche
Gregory Martin, Vice-président, Stratégie, planification et analytique
LIRE LE RAPPORT DÉTAILLÉ: Tendances-du-marche-immobilier-Canadien-T2-2022