Les marchés financiers ont fluctué à la fin du deuxième trimestre, les investisseurs s’interrogeant sur l’environnement de croissance résiliente, d’inflation persistante et sur la trajectoire de la politique monétaire. Les marchés boursiers mondiaux ont étendu leurs gains pour 2023 en juin sur fond de spéculation croissante selon laquelle les banques centrales relâcheront leur lutte contre l’inflation et favoriseront un atterrissage en douceur de l’économie, tandis que les marchés obligataires ont vacillé, les investisseurs ayant réévalué leurs attentes en matière de taux d’intérêt au cours du second semestre 2023.

Les marchés boursiers mondiaux ont enregistré des résultats positifs en juin, l’indice MSCI All Country World progressant de près de 6 %. Alors que les gains de 2023 du S&P 500 ont été étroitement concentrés sur les méga-capitalisations technologiques, le rallye s’est élargi en juin, tous les secteurs du S&P 500 terminant le mois en terrain positif. Le S&P 500 a progressé de 6,5 % en juin. La reprise du marché des actions s’est également étendue à d’autres grands marchés. Le S&P/TSX a progressé de 3,0 %, tandis que le MSCI EAFE a gagné 4,4 % et que la jauge MSCI des actions des marchés émergents a augmenté de 3,2 %.

Les marchés des titres à revenu fixe ont vacillé le mois dernier. Les rendements obligataires ont augmenté à la suite de signes de résilience économique et d’une inflation toujours élevée qui ont incité les négociateurs de titres à réviser leurs attentes en matière de taux d’intérêt. Les paris sur des baisses de taux se sont évanouis et les marchés s’attendent plutôt à de nouvelles hausses de taux au cours de la seconde moitié de l’année 2023. Les courbes de rendement se sont aplaties, la partie courte de la courbe, sensible à la politique monétaire, ayant connu la plus forte hausse. Le rendement des bons du Trésor à 2 ans a augmenté de 49 points de base pour atteindre 4,90 %, tandis que le rendement des bons du Trésor à 10 ans a augmenté de 19 points de base pour atteindre 3,84 %. Tous deux sont à leur plus haut niveau depuis les turbulences bancaires du début du mois de mars. L’indice Barclays US Aggregate Bond a perdu 0,36 %, tandis que l’indice FTSE Canada Bond Universe est resté pratiquement inchangé.

Le dollar américain s’est replié après quelques signes encourageants d’une baisse de l’inflation, ce qui a renforcé les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale pourrait approcher de la fin de son cycle de resserrement. Toutefois, bien que la Fed ait fait une pause en juin, les responsables ont encore prévu deux hausses de taux avant la fin de l’année. Le yen a reculé, la Banque du Japon ayant adopté une politique monétaire plus restrictive que celle de la Réserve fédérale, ce qui a eu pour effet de creuser les écarts de taux d’intérêt. Le dollar canadien a progressé grâce à la hausse mensuelle des prix du pétrole brut, tandis que la Banque du Canada a surpris le marché en relevant ses taux d’intérêt en juin. L’euro s’est renforcé après que la Banque centrale européenne a poursuivi sa campagne de resserrement et a relevé ses taux d’un quart de point supplémentaire en juin, ouvrant la voie à une nouvelle hausse en juillet.

Enfin, le pétrole était en voie d’enregistrer une baisse mensuelle, les inquiétudes persistantes concernant les perspectives de la demande ayant éclipsé une offre généralement limitée. Toutefois, le pétrole s’est redressé vers la fin du mois à la suite d’une baisse plus importante que prévu des stocks de pétrole brut aux États-Unis, ce qui a apporté un peu d’optimisme à un marché affaibli par les inquiétudes concernant la demande, tandis que l’or a baissé après que les principales banques centrales ont signalé qu’elles devraient rester fermes plus longtemps afin de faire baisser l’inflation.


Jean-Guy Desjardins
C. M., L. Sc. Com., CFA
Président du Conseil et chef mondial de la direction

Candice Bangsund
CFA
Vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Répartition globale de l’actif