Selon les statistiques publiées par L’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont connu une hausse en février 2022 alors que les acheteurs se sont précipités sur le premier lot des inscriptions du printemps.
Faits saillants
- En février, les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 4,6 % d’un mois à l’autre.
- Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 8,2 % par rapport au sommet enregistré en février 2021.
- Le nombre de nouvelles inscriptions a rebondi de 23,7 % d’un mois à l’autre.
- L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a connu des hausses records de 3,5 % d’un mois à l’autre et de 29,2 % d’une année à l’autre.
- En février , le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 20,6 % d’une année à l’autre.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont grimpé de 4,6 % de janvier à février 2022. La hausse des ventes mensuelles est probablement le résultat d’un rebond des nouvelles inscriptions en février après une forte baisse en janvier. Ainsi, cette activité accrue pourrait persister alors que les nouvelles inscriptions de la fin février continueront à se vendre en mars.
En février, les ventes ont augmenté dans environ 60 % des marchés locaux : d’importants gains ont été enregistrés à Calgary et à Edmonton, ainsi que dans le Grand Toronto qui affichait un gain supérieur à la hausse nationale.
Le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisées) en février 2022 a baissé de 8,2 % par rapport au record mensuel établi en 2021. Cela dit, à l’image du mois de janvier et de la seconde moitié de 2021, le mois de février 2022 figure tout de même en deuxième position.
« Comme prévu, après une accalmie en janvier, le mois de février a vu apparaître le premier lot d’inscriptions du printemps 2022, et les acheteurs s’en sont rapidement emparés, affirme Cliff Stevenson, président de l’ACI. Est-ce le début d’une réapparition de certains des nombreux propriétaires-vendeurs éventuels qui se sont terrés ces deux dernières années? Ou bien la reprise de l’offre va-t-elle s’estomper vers l’été comme elle l’a fait en 2021? Quoi qu’il en soit, les propriétaires-vendeurs devraient faire appel à un courtier ou agent membre de l’ACI près de chez eux pour obtenir les meilleurs conseils et informations s’ils envisagent d’entrer sur le marché en 2022 », précise M. Stevenson.
Selon Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI, « Les nouvelles inscriptions ont subi une forte hausse en février, comme cela avait été le cas en 2020 et encore en 2021. La grande question est de savoir ce qui nous attend. À court terme, il faut s’attendre à un autre mois de hausse des ventes, car la majorité de ces nouvelles inscriptions sont arrivées sur le marché vers la fin du mois, et de nombreuses ventes n’auront probablement pas lieu avant début mars. Idéalement, les inscriptions continueront d’afficher de fortes hausses dans les mois à venir. Si l’on ajoute à cela des taux d’intérêt et des prix plus élevés, nous pourrions être à un tournant où l’augmentation des prix commencera à ralentir et où l’inventaire se reconstituera enfin après sept années de baisse. Cependant, pour rééquilibrer le marché à long terme, il faut absolument augmenter le nombre de nouvelles constructions, dans tout l’éventail du logement. »
En février, les nouvelles inscriptions ont bondi de 23,7 % d’un mois à l’autre après une baisse de 10,8 % en janvier. L’augmentation mensuelle est attribuable à des gains importants enregistrés dans le Grand Toronto, à Calgary et dans la vallée du Fraser.
Puisque la hausse du nombre de nouvelles inscriptions a été bien supérieure aux ventes en février, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a chuté à 75,3 % après avoir connu une hausse pour atteindre 89 % en janvier. Les résultats de février ramènent la mesure environ au niveau où elle se trouve depuis l’été 2020. Notons que la moyenne à long terme du ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 55,1 %.
Environ deux tiers des marchés locaux étaient favorables aux propriétaires-vendeurs, le rapport ventesinscriptions étant supérieur de plus d’un écart-type par rapport à sa moyenne à long terme en février 2022. Le tiers restant des marchés locaux étaient en équilibre.
On ne comptait que 1,6 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de février 2022. À égalité avec janvier 2022 et décembre 2021, c’est le niveau le plus bas jamais enregistré. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de cinq mois.
Les conditions du marché étant plus serrées que jamais, l’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a connu en février 2022 une hausse record de 3,5 % d’un mois à l’autre.
L’IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a affiché une hausse record de 29,2 % d’une année à l’autre en février.
Ce mois-ci, les marchés de la NouvelleÉcosse et de Windsor-Essex se sont joints à l’Indice des prix des propriétés MLS®. L’indice couvre maintenant l’activité de revente de toutes les grandes villes dans chaque province. L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Comparativement à l’augmentation nationale d’une année à l’autre, les gains enregistrés en Colombie-Britannique sont à un niveau presque équivalent, ceux affichés dans les Prairies et à Terre-Neuve-et-Labrador sont plus bas que la moyenne nationale, et ils sont légèrement plus bas au Québec et à Île-du-Prince-Édouard. Par ailleurs, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, les gains sont légèrement plus élevés que dans le reste du pays. Les différences régionales sous-jacentes à ces chiffres provinciaux sont illustrées dans le tableau ci-dessous.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en février 2022 a atteint un niveau record de 816 720 $, soit une hausse de 20,6 % comparativement au même mois l’an dernier. Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul de février 2022, le prix moyen national baisse d’environ 178 000 $.
VEUILLEZ NOTER que les renseignements dans ce communiqué comprennent à la fois les données des systèmes MLS® sur les principaux marchés et sur les ventes réalisées à l’échelle nationale le mois précédent.