D’après un sondage de Royal LePage1, mené par la firme Léger auprès de 1061 Québécois en âge de voter, les intentions de vote de nombreux électeurs en vue du scrutin du 3 octobre prochain seront influencées par les promesses des différents partis politiques en matière de logement.

En effet, lorsqu’on a demandé aux répondants d’indiquer dans quelle mesure la position d’un parti en matière d’offre et d’accessibilité au logement est une considération prioritaire dans leurs intentions de vote lors de la prochaine élection provinciale, 52 % des répondants du Québec ont dit être en accord avec l’énoncé (16 % étaient fortement en accord et 36 % ont répondu être plutôt d’accord). Dans l’ensemble, 33 % ont dit être en désaccord avec l’énoncé, tandis que 15 % ont répondu « je ne sais pas ». Les répondants pour qui l’augmentation du coût de la vie a influencé le projet d’achat d’une propriété depuis le début de 2022, sont davantage susceptibles (65 %) de dire que la position d’un parti en matière d’offre et d’accessibilité au logement est une considération prioritaire dans leurs intentions de vote lors de la prochaine élection provinciale.

« Il est évident que les Québécois ont été marqués par une longue période de frénésie immobilière qui a placé à l’avant-plan un fossé entre le rêve de devenir propriétaire qui s’est accentué, et le déficit chronique de propriétés disponibles », a dit Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général pour Royal LePage au Québec. « Aujourd’hui, bien que plusieurs marchés immobiliers de la province voient depuis quelques mois le prix des propriétés se stabiliser, voire diminuer, l’offre de logements disponibles demeure bien plus faible qu’avant la pandémie. »

Bien que le marché immobilier québécois ait perdu de sa vigueur au cours des derniers mois, il demeure que la province continue d’observer un déficit d’environ 100 000 logements.2

Tandis que la Banque du Canada a procédé ce mois-ci à la cinquième hausse consécutive de son taux directeur depuis le mois de mars 2022 etque l’inflation demeure élevée au pays, Royal LePage a cherché à savoir si ces enjeux économiques avaient affecté les intentions d’achat de propriétés des Québécois. Les résultats du sondage révèlent que depuis le début de 2022, l’augmentation du coût de la vie (incluant des taux d’intérêt plus élevés et l’inflation), a poussé un répondant sur cinq (21 %) à remettre à plus tard l’achat d’une propriété ou à réduire l’importance accordée à un tel projet. Auprès des répondants âgés entre 18 et 34 ans, la proportion passe à un peu plus du tiers (32 %). Dans l’ensemble, 55 % des répondants disent ne pas avoir eu de plan d’achat de propriété depuis le début de 2022.

1 Un sondage en ligne effectué auprès de 1061 Québécoises et Québécois de 18 ans ou plus a été réalisé entre le 9 septembre 2022 et le 11 septembre 2022, par l’entremise du panel en ligne de Léger. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste (c.-à-d. un panel Web dans ce cas). Cependant, aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 1061 répondants aurait une marge d’erreur de ± 3,0 %, 19 fois sur 20.

2 APCHQ: Il manque 100 000 habitations au Québec : l’APCHQ a analysé la situation de 18 agglomérations et régions métropolitaines de recensement, juin 2022.

Un récent sondage de Royal LePage3 établissait par ailleurs que le désir d’être propriétaire est très présent auprès de la génération milléniale du Québec, aujourd’hui âgée de 26 à 41 ans. En effet, 74 % de ses membres qui ne sont pas actuellement propriétaires croient qu’ils le seront un jour. Toutefois, le coût de la vie constitue un obstacle pour plusieurs d’entre eux puisque 43 % des répondants de la province ne croient pas que leur salaire augmentera à un rythme qui leur permettrait d’acheter une propriété dans leur lieu de résidence actuel.

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3 Sondage de Royal LePage : six milléniaux canadiens non propriétaires sur dix pensent qu’ils seront un jour en mesure d’acheter une propriété, mais la moitié d’entre eux indiquent qu’ils devront s’établir ailleurs pour y parvenir

« En vue des élections provinciales, la majorité des partis politiques proposent d’améliorer le logement social, ce qui est une excellente chose », affirme M. St-Pierre. « Toutefois, il est préoccupant de constater que certaines plateformes ne tiennent pas compte des défis d’accession à la propriété des ménages de la classe moyenne dont le pouvoir d’achat s’est vu fortement réduit par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et du prix des maisons », analyse-t-il. « Pour rendre la propriété plus accessible, la province doit se munir d’une stratégie intégrée plus vaste en matière d’habitation qui s’attaque, de concert avec les initiatives fédérales et municipales, aux multiples facettes de la pénurie de logements et aux freins à l’accessibilité pour toutes les tranches de la population », a-t-il conclu.

Tableau – Sondage de Royal LePage: L’offre et l’accessibilité au logement, un enjeu prioritaire pour les électeurs Québécois?

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