L’émergence du variant Omicron pourrait étirer la période de vigueur exceptionnelle sur les marchés immobiliers au pays

  • La région du Grand Toronto est la seule région où l’appréciation du prix des copropriétés devrait dépasser celle des maisons détachées, avec une hausse prévue de 12,0 % d’une année sur l’autre en 2022
  • Les régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver devraient enregistrer les plus fortes appréciations du prix de l’agrégat, augmentant de 11,0 % et de 10,5 %, respectivement
  • Le prix des maisons détachées à Halifax devrait croître de 10,5 %, suivi du Grand Montréal et d’Ottawa (9,0 %)
  • Les marchés immobiliers devraient demeurer exceptionnellement actifs tout au long de la saison hivernal

Après plus d’un an de hausses record du prix des maisons partout au pays, les prix de l’immobilier canadien devraient continuer de croître en 2022, mais à un rythme plus lent qu’en 2021. La demande refoulée d’acheteurs qui n’ont pas pu conclure de transactions en 2021, jumelée à la demande de logements provenant de la formation de nouveaux ménages et des nouveaux arrivants au Canada, continuera de faire grimper les prix sur un marché aux prises avec une pénurie chronique d’inventaire. D’après les prévisions du marché de Royal LePage, le prix de l’agrégat1 des propriétés au Canada devrait augmenter de 10,5 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 859 700 $ en 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée et d’une copropriété devant augmenter de 11,0 % et 8,0 % pour atteindre 918 000 $ et 594 000 $, respectivement.2

« La pénurie de logements au Canada est un enjeu bien réel qui ne se réglera pas du jour au lendemain. Quoique certains soient d’avis que le marché est actuellement surévalué, de nombreux signaux pointent vers un niveau de demande qui continuera de dépasser l’inventaire, contribuant à maintenir la trajectoire haussière des prix, a déclaré Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « Ceci dit, je m’attends à ce que l’appréciation des prix s’atténue comparativement à ce que nous avons connu au cours des 18 derniers mois. »

La demande refoulée qui n’a pas été satisfaite en 2021 devrait se poursuivre tout au long de la saison hivernale traditionnellement plus tranquille, et débordera sur le marché printanier en 2022. De plus, le plan du gouvernement fédéral visant à augmenter les niveaux d’immigration favorisera l’essor d’une demande nouvelle, particulièrement dans les grands centres urbains.   M. Soper observe que la vigueur de l’économie canadienne, des tendances d’emplois à temps plein saines, et paradoxalement, l’émergence d’un nouveau coronavirus, devraient contribuer à la vigueur du marché immobilier au pays.

« Bien que l’émergence d’un nouveau variant de COVID-19 soit profondément regrettable, nous ne pouvons ignorer ses répercussions probables sur notre marché immobilier » a dit M. Soper. « Il est difficile d’imaginer que la Banque du Canada entamera son inévitable campagne visant à freiner l’inflation par la mise en place de taux d’intérêt plus élevés, tandis qu’il reste tant à apprendre sur Omicron, sur fond de retour à la hausse des cas. Les employeurs pourraient revoir leurs plans visant à rendre obligatoire le retour au bureau, ce qui maintiendra l’attention sur l’importance de la maison comme lieu de vie et de travail. Le divertissement et les voyages seront de nouveau restreints, soutenant la tendance à l’épargne des ménages qui a défini l’ère pandémique. »

« Il a été démontré que tous ces facteurs économiques stimulent le marché immobilier », a poursuivi M. Soper. « Bon nombre de ceux qui envisagent d’acheter une maison, qu’il s’agisse d’une première maison, d’une mise à niveau de leur résidence, ou d’une propriété récréative, ont été en mesure de profiter de ces économies additionnelles, ainsi que des taux d’intérêt record. »

Ceux qui n’ont pas été en mesure de conclure de transactions devraient revenir sur le marché au cours de la nouvelle année, avant une hausse prévue des taux d’intérêt.

« Bien qu’il semble évident que Omicron repousse l’inévitable, la politique monétaire se resserrera éventuellement en réponse à l’inflation inconfortablement élevée », a dit M. Soper. « Lorsque les décideurs politiques avertissent qu’une hausse de taux est à venir, nous nous attendons à un effet d’entraînement, poussant les acheteurs à entrer sur le marché avant que les coûts d’emprunt n’augmentent de manière importante. Ceux qui auront obtenu une préqualification avec des taux hypothécaires plus faibles seront eux aussi pressés de conclure leur transaction. »

Du point de vue de la santé publique, les agences immobilières et leurs courtiers connaissent bien les protocoles nécessaires pour assurer un processus d’achat et de vente sécuritaire pour leurs clients.

Bien que les confinements découlant de la pandémie et le télétravail obligatoire aient fait augmenter la demande pour des maisons plus grandes avec des espaces extérieurs de la part d’acheteurs qui auraient en temps normal acheté des copropriétés, le segment des maisons a rebondi à mesure que l’accessibilité s’estompe dans les segments de milieu et de haut de gamme du marché.

« La demande de copropriétés a considérablement augmenté ces derniers mois, particulièrement dans les grandes villes comme Toronto et Montréal », a indiqué Karen Yolevski, chef de l’exploitation, Services immobiliers Royal LePage ltée. « L’écart entre la hausse des prix des copropriétés et celle des maisons détachées se rétrécit. Cette tendance se poursuivra en 2022, alors que les acheteurs qui font leur entrée sur le marché sont écartés par les prix trop élevés des segments immobiliers les plus coûteux, tandis que la renaissance du centre-ville se poursuit. Les jeunes professionnels et ceux qui cherchent des milieux de divertissement dynamiques gravitent généralement vers le mode de vie de la ville. »

Tableau – Prévisions 2022 de Royal LePage : rlp.ca/prévisions2022_tableau