Royal LePage : Les prix des propriétés au Canada devraient clore l’année en hausse de 13,5 % par rapport à 2020, tandis que le déclin de l’accessibilité et l’inventaire qui s’améliore modestement commencent à ralentir le rythme des augmentations futures
Faits saillants pour le premier trimestre :
Trouver une solution au problème posé par un inventaire chroniquement bas est critique pour résoudre la crise d’accession à la propriété au pays.
Le prix de l’agrégat des propriétés au Canada a grimpé de 14,1 % d’une année sur l’autre au premier trimestre de l’année.
À l’échelle des 64 marchés à l’étude, 67 % affichent des augmentations des prix de l’agrégat dans les deux chiffres d’une année sur l’autre.
Le prix de l’agrégat des propriétés montréalaises devrait augmenter de 16 % d’une année sur l’autre au quatrième trimestre de 2021, la plus forte hausse au Canada parmi les marchés inclus dans les prévisions de l’entreprise
Selon l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage publiée le 13 avril dernier, le prix de l’agrégat1 des propriétés au Canada a augmenté de 14,1 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 749 165 $ au premier trimestre de 2021, la forte demande continuant de dépasser l’offre dans pratiquement tous les marchés du pays. Plus des deux tiers des régions sondées (67 %) ont enregistré des gains du prix de l’agrégat à deux chiffres d’une année sur l’autre, principalement en raison de l’activité dans le segment des maisons unifamiliales. Parmi les régions étudiées, 77 % ont signalé une appréciation du prix médian des maisons à deux étages standard de 10 % et plus.
La Synthèse nationale des prix des maisons de Royal LePage est compilée à partir de données exclusives sur les propriétés, sur le plan national et dans 64 des plus grands marchés immobiliers du pays. En examinant le marché par type de propriété, l’on constate que le prix médian d’une maison à deux étages standard a fait un bond de 15,9 % par rapport à la même période l’année précédente pour atteindre 894 140 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a augmenté de 14,1 % pour s’établir à 628 341 $ et que celui d’un appartement en copropriété a connu une hausse de 2,0 % pour se fixer à 509 364 $. Les données relatives aux prix, qui comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions, sont fournies par la société sœur de Royal LePage, RPS Solutions pour propriétés résidentielles, une société d’évaluation immobilière canadienne de premier plan.
« On peut dire que 2020 fut une année pas comme les autres dans le monde de l’immobilier au Canada, avec une demande sans précédent pour des propriétés et une succession d’augmentations mensuelles record des ventes et des prix », a reconnu Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage. « L’habituel ralentissement hivernal ne s’est jamais fait sentir, et cet élan s’est poursuivi au cours du premier trimestre de 2021. »
Prévisions
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés au Canada connaîtra une hausse de 13,5 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier pour atteindre 805 000 $. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Un retour à des niveaux d’immigration prépandémiques, les effets des vaccins sur la stabilité économique et la confiance dans le marché du travail, ainsi que la faiblesse continue des taux d’intérêt favoriseront la croissance du prix des maisons tout au long de l’année. Le gouvernement canadien prévoit d’accueillir 401 000 nouveaux résidents permanents en 20212. Quoique les prix des propriétés dans les plus grandes régions urbaines du Canada continuent de s’apprécier, la croissance des villes secondaires dépasse celle des grands centres.
« L’hiver 2020-2021 a constitué l’un des marchés les plus déséquilibrés de notre histoire au Canada, caractérisé par le fait que tant de gens aient souhaité améliorer leur qualité de vie, combiné à une pénurie d’inventaire stimulée par la pandémie », a dit M. Soper. « Nous nous attendons à ce que ce marché de vendeurs extrême se modère au fil de l’année. D’un côté, certains acheteurs se retireront du marché, confrontés à la vive hausse des prix, et de l’autre, l’offre de propriétés devrait s’accroître tandis que la population devient plus confiante que la crise sanitaire est sous contrôle. »
« Il est important de noter que la hausse de la demande au cours de la dernière année a été organique, c’est-à-dire qu’elle a été stimulée par des acheteurs en quête d’une propriété pour loger leur famille. Avec des frontières fermées, l’investissement étranger a été presque inexistant, et l’investissement spéculatif très faible. Pourtant, les nouveaux Canadiens commencent à s’installer au pays de nouveau et les investisseurs regagnent confiance et reviennent sur le marché. Cela devrait soutenir le boom immobilier actuel jusqu’en 2022 », a poursuivi M. Soper. « Cela viendra soutenir également le marché de la copropriété dans nos grands centres urbains. »
Crise de l’accession à la propriété
Il existe un consensus émergeant selon lequel le Canada ne possède pas l’offre nécessaire en logements pour fournir un toit à notre population croissante, et ce, aujourd’hui mais aussi pour la décennie à venir. Les pénuries d’inventaire généralisées stimuleront les prix à la hausse, poussant l’accession à la propriété hors de portée pour plusieurs.
« Moins de Canadiens seront propriétaires de leur résidence à l’avenir, et les prix locatifs augmenteront rapidement, si nous tardons trop à mettre en place des politiques publiques visant à améliorer la vitesse du développement immobilier et les coûts réglementaires sous-jacents à l’ajout d’inventaire », a dit M. Soper.
Appartements en copropriété
Dans la région du Grand Montréal, le prix médian d’une copropriété a augmenté de 14,7 % d’une année sur l’autre au premier trimestre et de 7,8 % dans le centre de Montréal. Le prix médian d’une copropriété dans la ville de Vancouver a augmenté de 5,2 % d’une année sur l’autre au premier trimestre, tandis que cette hausse se chiffre à 2,3 % dans la grande région métropolitaine au cours de la même période. À titre comparatif, le prix médian d’un appartement en copropriété dans la région du Grand Toronto est demeuré relativement stable, augmentant de 1,2 % d’un exercice à l’autre au premier trimestre de 2021, tandis que les prix au centre-ville ont diminué de 0,6 %.
« Un transfert de propriété radical s’est produit lorsque les locataires ont quitté les grandes villes. Les investisseurs ont vendu leurs appartements en copropriété, ce qui a permis aux acheteurs d’une première propriété de profiter de la faiblesse des taux hypothécaires. Le synchronisme de tout cela a entraîné une augmentation significative des ventes sans avoir de grandes répercussions sur les prix », a noté M. Soper.
Déplacement géographique : accessibilité et propriétés plus spacieuses
« Au cours de la première vague de la pandémie, nous avons assisté à un exode des centres urbains vers les petites villes et les quartiers périphériques. Partout au pays, la renaissance de ces villes secondaires est devenue une force motrice du marché, attirant des acheteurs de tous âges », constate le patron de Royal LePage.
La ville de Windsor, en Ontario, a affiché la plus forte croissance des prix de l’agrégat d’une année sur l’autre au pays, soit 30,2 %, au premier trimestre de 2021. Ailleurs dans la province, les villes de Oshawa, Pickering, Barrie, la région de Kitchener et de Niagara, ainsi que celle de London ont affiché des hausses de prix de l’agrégat de 25,2 %, 23,3 %, 22,6 %, 21,5 %, 21,4 % et 20,2 %, respectivement. Au cours de la même période au Québec, la Rive-Nord de Montréal, Sherbrooke et Gatineau ont affiché des hausses de prix de l’agrégat de 24,0 %, de 20,6 % et de 20,0 %, respectivement. À Halifax, en Nouvelle-Écosse, le prix de l’agrégat d’une propriété a grimpé de 18,1 % d’une année sur l’autre durant le premier trimestre. Enfin, à Surrey et à Kelowna, en Colombie-Britannique, le prix de l’agrégat des propriétés a augmenté de 15,6 % et de 14,3 %, respectivement pendant la même période.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
SURVOL PAR RÉGION
Région du Grand Toronto
Le prix de l’agrégat des propriétés de la région du Grand Toronto a enregistré une hausse de 13,1 % d’une année sur l’autre pour s’établir à 986 961 $ au premier trimestre de 2021. Ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 13,6 % au premier trimestre de 2021 pour se chiffrer à 1 164 894 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 15,3 % pour atteindre 982 120 $ et que celui d’un appartement en copropriété a légèrement augmenté de 1,2 % pour se fixer à 598 819 $ au cours de la même période.
Le prix de l’agrégat dans la Ville de Toronto a augmenté de 7,4 % par rapport à la même période l’année précédente pour s’établir à 984 709 $ au premier trimestre de 2021. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison à deux étages a grimpé de 11,8 % pour s’établir à 1 550 577 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 14,7 % pour atteindre 1 061 534 $ et que celui d’un appartement en copropriété a affiché une légère baisse de 0,6 % pour se fixer à 637 551 $.
« Le marché connaît un élan persistant qui continue d’exercer une pression à la hausse sur les prix », résume Debra Harris, vice-présidente principale, Services immobiliers Royal LePage ltée. « Faute d’une augmentation prolongée de l’inventaire, il est peu probable d’observer un ralentissement. Les propriétaires qui veulent déménager hésitent à mettre leur maison en vente avant d’acheter, parce qu’ils craignent qu’il n’y ait rien de disponible. Le cycle vicieux continue. »
La courtière ajoute que les vendeurs seraient plus certains d’être en mesure de mettre la main sur une nouvelle maison si le nombre de jours sur le marché était plus élevé.
« En règle générale, nous mesurons l’absorption, c’est-à-dire combien de temps il faudrait pour manquer d’inventaire, en mois. À l’heure actuelle, le taux d’absorption dans la région est d’environ trois semaines et demie. Le nombre de nouvelles inscriptions ajoutées chaque mois est inférieur au rythme des ventes, et cet écart continue de se creuser. »
Selon Mme Harris, le retour prévu des immigrants et d’un nombre plus normal d’étudiants, tant locaux qu’internationaux, à l’automne devrait stimuler les ventes de copropriétés à Toronto et dans les environs. Elle s’attend à ce que nous commencions à observer des signes de cette demande d’ici le milieu du deuxième trimestre.
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de la région du Grand Toronto connaîtra une hausse de 11,0 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Région du Grand Montréal
Le prix de l’agrégat d’une propriété dans la région du Grand Montréal a augmenté de 19,7 % d’une année sur l’autre au premier trimestre de 2021 pour atteindre 534 026 $. Lorsqu’analysé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a bondi de 21,5 % d’une année sur l’autre pour atteindre 681 768 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a grimpé de 20,2 % pour atteindre 420 699 $. Le prix médian d’un appartement en copropriété s’est quant à lui accru de 14,7 % au cours de la même période pour atteindre 398 705 $.
Dans le centre de Montréal, le prix de l’agrégat des propriétés a augmenté de 11,1 % d’une année sur l’autre au premier trimestre de 2021 pour atteindre 635 907 $. Pendant la même période, le prix médian d’une maison à deux étages a bondi de 15,7 % pour atteindre 888 021 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a augmenté de 12,3 % pour atteindre 594 437 $. Le prix médian d’un appartement en copropriété a fait un bond de 7,8 % d’une année sur l’autre pour atteindre 455 433 $.
« Un an après le début de la pandémie, la demande résidentielle continue de croître dans le Grand Montréal et le nombre de propriétés unifamiliales en vente sur le marché actuellement représente approximativement la moitié de l’inventaire que nous observions en moyenne avant la pandémie », explique Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général, Royal LePage Québec. « Les surenchères ont continué de dicter le marché au premier trimestre, entraînées par le manque criant d’inventaire qui s’amplifie et la persévérance des acheteurs. Nous vivons présentement les répercussions du manque de logements auquel le marché immobilier de la région de Toronto est confronté depuis plusieurs années. »
« Pour certains acheteurs, le télétravail a permis d’épargner et de se projeter dans un projet d’achat de propriété », poursuit M. St-Pierre. « Bien que nous estimions que la hausse des prix s’estompera graduellement à mesure que les règles de santé publique diminueront, ceux qui auront attendu, notamment les premiers acheteurs, pourraient être écartés du marché, car nous n’entrevoyons pas de diminution des prix à moyen terme. »
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de la région du Grand Montréal connaîtra une hausse de 16,0 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Grand Vancouver
Le prix de l’agrégat des propriétés du Grand Vancouver a enregistré une hausse de 9,5 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 1 163 276 $ au premier trimestre de 2021. Ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 12,1 % au premier trimestre de 2021 pour se chiffrer à 1 545 705 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 12,0 % pour atteindre 1 325 006 $ et que celui d’un appartement en copropriété a fait un bond de 2,3 % pour se fixer à 652 923 $ au cours de la même période.
Le prix de l’agrégat dans la Ville de Vancouver a augmenté de 7,0 % par rapport à la même période l’année précédente pour s’établir à 1 271 363 $ au premier trimestre de 2021. Au cours de la même période, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 9,9 % pour se chiffrer à 2 218 099 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 10,7 % pour atteindre 1 563 971 $ et que celui d’un appartement en copropriété a fait un bond de 5,2 % pour se fixer à 782 979 $.
« Le marché est vraiment en ébullition en ce moment. Notre agence immobilière a fracassé tous les records au mois de mars », remarque Randy Ryalls, directeur général de l’agence Royal LePage Sterling Realty. « Presque toutes les propriétés reçoivent plusieurs offres et le ratio ventes-inscriptions est plus du double de ce que nous observons généralement dans un marché équilibré. Cela dit, nous commençons à voir plus de propriétés arriver sur le marché. Avec un peu de chance, cet afflux se poursuivra. »
« La demande dépasse toujours l’offre dans le Grand Vancouver, dans les banlieues et au centre-ville. Cependant, si nous constatons au cours des mois d’avril et de mai une hausse du nombre de propriétés sur le marché semblable à celle observée en mars, et si les ventes demeurent à peu près les mêmes, un léger recul ne saurait tarder », a-t-il ajouté.
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés du Grand Vancouver connaîtra une hausse de 13,0 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Ottawa
Le prix de l’agrégat dans la région d’Ottawa a augmenté de 16,1 % par rapport à la même période l’année précédente pour se chiffrer à 589 240 $ au premier trimestre de 2021.
Ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 18,6 % au premier trimestre de 2021 pour se chiffrer à 630 961 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 15,1 % pour atteindre 604 931 $ et que celui d’un appartement en copropriété a fait un bond de 5,2 % pour se fixer à 385 040 $ au cours de la même période.
« Ottawa possède un marché du logement solide, soutenu par des ménages aux revenus stables et sains », remarque John Rogan, dirigeant d’agence, Royal LePage Performance Realty. « L’inventaire continue d’être très bas pour tous les types de logements, soit environ 40 % de moins qu’à la même époque l’an dernier. À moins d’assister à une hausse spectaculaire des taux d’intérêt, je ne crois pas que l’offre sera en mesure de rattraper la demande croissante. »
Le courtier ajoute que dans ce type de marché, le potentiel d’augmentation des coûts d’emprunt est suffisant pour inciter les acheteurs à agir rapidement. La faiblesse de l’inventaire demeure un facteur déterminant.
« Comme le marché actuel est extrêmement compétitif, de nombreux propriétaires locaux hésitent à vendre. Cela contribue à la pénurie d’inventaire présente à Ottawa, jumelée à la migration intraprovinciale en provenance de Toronto et la pression énorme exercée par les premiers acheteurs. »
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés d’Ottawa connaîtra une hausse de 14,0 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Ce chiffre demeure conforme aux prévisions antérieures de Royal LePage publiées en décembre 2020.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Calgary
Le prix de l’agrégat dans la région de Calgary a augmenté de 5,2 % par rapport à la même période l’année précédente pour se chiffrer à 481 694 $ au premier trimestre de 2021.
En étudiant la situation par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 5,4 % au premier trimestre de 2021 pour atteindre 530 912 $, tandis que le prix médian d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 4,0 % pour atteindre 507 957 $. Entre-temps, le prix médian d’une copropriété a diminué de 1,6 % pour atteindre 243 902 $.
« Après des années d’incertitude économique en Alberta, le marché immobilier de Calgary était en voie de s’équilibrer à l’approche de 2020 », explique Corinne Lyall, courtier immobilier et propriétaire de l’agence Royal LePage Benchmark. « Quoique l’influence de la pandémie sur l’immobilier à l’échelle nationale soit indéniable, le marché du logement de Calgary a connu moins de fluctuations que celui des autres grandes villes du Canada. »
Elle explique que les faibles coûts d’emprunt et une augmentation de l’épargne pour de nombreux ménages au cours de la dernière année ont permis aux premiers acheteurs de mettre la main sur des maisons d’accédants, ce qui a permis aux acheteurs de propriétés de qualité supérieure de devenir plus actifs sur le marché. Comme ailleurs au Canada, l’inventaire demeure bas, ce qui a créé des conditions de marché favorables aux vendeurs dans la plupart des segments, à l’exception des copropriétés.
« Le marché des appartements en copropriété subit encore les contrecoups du surdéveloppement de l’époque du boom pétrolier ainsi que des effets des ralentissements économiques qui ont suivi les récessions de 2008 et 2014. Le retour anticipé d’étudiants internationaux au niveau observé dans les années pré-COVID, ainsi qu’une augmentation de l’immigration, devrait permettre à bon nombre de ces unités locatives d’être de nouveau habitées, mais il faudra peut-être un certain temps avant que cela ait un impact sur les ventes dans ce segment », note Mme Lyall.
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de Calgary connaîtra une hausse de 4,5 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Edmonton
Le prix de l’agrégat dans la région d’Edmonton a augmenté de 5,0 % par rapport à la même période l’année précédente pour se chiffrer à 379 461 $ au premier trimestre de 2021.
Ventilé par type de propriété, on constate que le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 4,1 % au premier trimestre de 2021 pour atteindre 443 460 $, tandis que le prix médian d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 8,7 % pour atteindre 366 101 $. Entre-temps, le prix médian d’une copropriété a diminué de 3,4 % pour atteindre 196 641 $.
« Les acheteurs d’une première propriété sont très actifs sur le marché d’Edmonton, nombre d’entre eux profitant des faibles taux d’intérêt et ayant décuplé leurs économies depuis le début de la pandémie », résume Tom Shearer, courtier immobilier et propriétaire de l’agence Royal LePage Noralta Real Estate. « Les jeunes professionnels profitant d’une certaine stabilité d’emploi continuent de stimuler le marché, tandis que la capacité de travailler et d’étudier à distance leur a donné la possibilité de déménager dans des banlieues plus abordables. Leur disposition à élargir leurs recherches sur le plan géographique leur donne un bon pouvoir d’achat. »
Le courtier note que la faiblesse de l’offre a créé un sentiment de rareté sur le marché. Le manque d’inventaire peut exercer une pression indésirable sur les acheteurs, qui craignent de rater une occasion s’ils ne concluent pas une transaction immédiatement.
« Je ne serais pas surpris si le marché printanier, habituellement très dynamique, se prolongeait durant l’été cette année. Les vendeurs qui attendent que plus de personnes soient vaccinées s’ajouteront à la demande immobilière estivale lorsqu’ils chercheront leur nouvelle demeure », avance-t-il.
Selon lui, les scénarios d’offres multiples représentent environ 40 % des transactions.
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés d’Edmonton connaîtra une hausse de 4,0 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Halifax
Le prix de l’agrégat dans la région de Halifax a augmenté de 18,1 % par rapport à la même période l’année précédente pour se chiffrer à 391 408 $ au premier trimestre de 2021.
Ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 17,4 % au premier trimestre de 2021 pour se chiffrer à 413 660 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 22,2 % pour atteindre 343 604 $ et que celui d’un appartement en copropriété a fait un bond de 13,2 % pour se fixer à 335 484 $ au cours de la même période.
« Nous assistons à une période exceptionnelle pour le Canada atlantique. La région est devenue une destination de choix parmi les acheteurs de l’extérieur de la province au cours de la dernière année, en particulier ceux de l’Ontario », s’enthousiasme Matt Honsberger, courtier immobilier et propriétaire de l’agence Royal LePage Atlantic.
Selon lui, le marché devrait connaître une montée de l’offre ce printemps, car les vendeurs deviennent plus confiants dans leur capacité à trouver un nouveau foyer après avoir vendu leur propriété. Toutefois, cette hausse risque fort de ne pas suffire à la demande croissante.
« Actuellement, la concurrence est féroce sur le marché. La demande du segment des premiers acheteurs est énorme, tandis que l’inventaire de propriétés disponibles est très bas. Nous prévoyons qu’une vague de nouveaux arrivants et d’étudiants reviendra dans la région une fois que la vaccination sera plus largement accessible, ajoute le courtier. Les volumes de ventes suivent le rythme des nouvelles inscriptions chaque mois, voire le dépassent. Cet élan risque fort de se poursuivre. »
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de Halifax connaîtra une hausse de 9,0 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Winnipeg
Le prix de l’agrégat dans la région de Winnipeg a augmenté de 12,3 % par rapport à la même période l’année précédente pour se chiffrer à 334 901 $ au premier trimestre de 2021.
Ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 13,7 % au premier trimestre de 2021 pour se chiffrer à 367 179 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 11,3 % pour atteindre 322 188 $ et que celui d’un appartement en copropriété a fait un bond de 7,9 % pour se fixer à 235 908 $ au cours de la même période.
« Les scénarios d’offres multiples et de vente à un prix supérieur à celui demandé sont devenus la norme, tous types de maison et seuils de prix confondus », explique Michael Froese, dirigeant et administrateur de l’agence Royal LePage Prime Real Estate. « Nous observons des hausses de prix à deux chiffres, ce qui était inhabituel pour l’immobilier à Winnipeg jusqu’à tout récemment. »
M. Froese s’attend à ce que le second trimestre ressemble au premier, avec une demande toujours forte de la part des premiers acheteurs et des acheteurs de propriétés de qualité supérieure profitant des faibles taux d’emprunt.
« L’inventaire n’entre pas sur le marché assez rapidement. Depuis le début de l’année, les ventes ont augmenté de près de 50 % et les inscriptions ont baissé de 43 %. Cette demande devrait rester une tendance à long terme, en particulier avec le retour attendu des immigrants et des étudiants à l’automne », ajoute-t-il.
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de Winnipeg connaîtra une hausse de 8,5 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
Regina
Le prix de l’agrégat dans la région de Regina a augmenté de 5,5 % par rapport à la même période l’année précédente pour se chiffrer à 336 791 $ au premier trimestre de 2021.
Ventilé par type de propriété, le prix médian d’une maison à deux étages a augmenté de 4,3 % au premier trimestre de 2021 pour se chiffrer à 415 982 $, tandis que celui d’une maison de plain-pied a connu une hausse de 8,3 % pour atteindre 310 212 $ et que celui d’un appartement en copropriété a fait un bond de 12,0 % pour se fixer à 227 774 $ au cours de la même période.
« Avant le début de la pandémie, le marché de Regina favorisait les acheteurs depuis un certain temps », souligne Mike Duggleby, courtier immobilier et propriétaire de l’agence Royal LePage Regina Realty. « La demande constante a maintenant épuisé l’inventaire et la pression à la hausse des prix favorise les vendeurs. »
Il note que plusieurs propriétés se vendent aujourd’hui au-dessus du prix demandé dans le cadre de scénarios d’offres multiples en raison de la forte concurrence régnant sur le marché.
« Le climat hautement compétitif que nous observons peut être difficile pour les acheteurs, en particulier pour les acheteurs d’une première propriété, qui peuvent être écartés des scénarios d’offres multiples. La forte demande devrait se poursuivre pour encore un temps. À mesure que la campagne de vaccination progresse, nous pourrions voir une augmentation de l’offre, même s’il est peu probable que cela suffise à satisfaire la demande croissante. »
Royal LePage prévoit que le prix de l’agrégat des propriétés de Regina connaîtra une hausse de 6,5 % au quatrième trimestre de 2021 comparativement à la même période l’an dernier. Les prévisions antérieures publiées en décembre 2020 ont été révisées à la hausse pour tenir compte de l’état actuel du marché.
Tableau des prix – 1er trimestre 2021
L’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage présente des renseignements sur les trois types d’habitation les plus courants, à l’échelle nationale et dans les 64 plus grands marchés immobiliers au pays. Les valeurs des maisons présentées dans l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage sont fondées sur la Synthèse du marché immobilier canadien de Royal LePage, un document produit chaque trimestre à l’aide des données de l’entreprise, en plus des données analytiques de sa société sœur, RPS Solutions pour propriétés résidentielles, la source de confiance pour les renseignements et les analyses sur le secteur immobilier résidentiel au Canada. Les commentaires sur l’immobilier et les prévisions quant aux valeurs sont fournis par des spécialistes en immobilier résidentiel de Royal LePage à partir de leurs opinions et de leur connaissance du marché.
1 Les prix de l’agrégat sont calculés à l’aide d’une moyenne pondérée des valeurs médianes de tous les types d’habitation analysés. Les données sont fournies par RPS Solutions pour propriétés résidentielles et comprennent à la fois celles des propriétés du marché de la revente et celles des nouvelles constructions.
2Gouvernement du Canada, https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/nouvelles/avis/renseignements-supplementaires-niveaux-immigration-2021-2023.html