Selon les statistiques publiées par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont atteint un nouveau record en mars 2021, attribuable à une hausse de l’offre.
Sommaire
En mars, les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 5,2 % d’un mois à l’autre.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont augmenté de 76,2 % d’une année à l’autre.
Le nombre de nouvelles inscriptions a bondi de 7,5 % de février à mars.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) a augmenté de 3,1 % d’un mois à l’autre et de 20,1 % d’une année à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays a augmenté de 31,6 % d’une année à l’autre en mars.
Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont grimpé de 5,2 % de février à mars 2021, établissant ainsi un nouveau record. Dans un contexte où la demande demeure forte, la hausse des ventes serait attribuable à une hausse de l’offre.
La hausse d’un mois à l’autre des ventes résidentielles nationales de février à mars est généralisée et principalement attribuable aux marchés où les nouvelles inscriptions augmentent. En mars, les hausses les plus importantes ont été enregistrées dans le Grand Vancouver, à Calgary, à Edmonton, à Hamilton-Burlington et à Ottawa.
En mars, les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont affiché une hausse de 76,2 % d’une année à l’autre, mais il faut s’attendre ce printemps à des comparaisons d’une année à l’autre particulièrement exagérées, en raison de la période initiale de confinement de l’année dernière.
S’inscrivant dans une tendance observée depuis l’été dernier, cette hausse établit un nouveau record pour le mois de mars, et ce, par une marge considérable (près de 22 000 transactions). En fait, les 76 259 ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens en mars 2021 marquent un sommet transactionnel historique – c’est près de 14 000 ventes de plus que l’ancien record établi en juillet dernier.
« Avec autant de propriétés achetées et vendues en un mois, il n’est pas étonnant que certains parlent de croissance soutenue, et c’est peut-être le cas, en un sens », affirme Cliff Stevenson, président de l’ACI. « Mais ce n’est pas la vigueur du marché de l’habitation le problème : c’est son déséquilibre. Dans la majeure partie du Canada, même si la demande est manifeste depuis des mois, l’offre demeure plutôt restreinte, ce qui pousse les prix vers le haut. Bref, l’important regain de nouvelles inscriptions observé en ce début de printemps est la soupape qui permettra à la demande de stimuler davantage les ventes que les prix. Le nombre de nouvelles inscriptions devra rester élevé pendant plusieurs mois, mais il semble que le marché soit enfin prêt à se stabiliser. C’est une bonne nouvelle pour les acheteurs et les propriétaires-vendeurs contrariés; ceux-ci devraient plus que jamais faire appel à un membre de l’ACI près de chez eux pour obtenir les meilleurs conseils et informations sur l’achat et la vente d’une propriété », ajoute-t-il.
« Nous avons beaucoup parlé de demande comprimée au cours de la dernière année, mais je pense que le moment est venu de parler d’offre comprimée, pour répondre à la question de l’heure », déclare Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. « L’année 2020 a mis en lumière l’importance de la propriété. Avec le recul, il n’est pas surprenant qu’autant de gens aient voulu s’en procurer une pour traverser la pandémie, ou conserver la leur pour la même raison. Il est donc logique qu’à mesure que nous approchons du fil d’arrivée, ou du moins d’un fil d’arrivée, les propriétaires peu disposés à vendre en pleine pandémie se manifestent, et qu’en contrepartie les acheteurs pressés se fassent plus rares. Seul le temps nous le dira, mais mars ne laisse en rien présager le contraire. Cela dit, la troisième vague de la COVID-19 pourrait faire dérailler la reprise de l’offre ce printemps », prévient-il.
En mars, le nombre de propriétés nouvellement inscrites a grimpé de 7,5 %, établissant ainsi un nouveau record. Combinée à l’important rebond de février, l’offre a augmenté de plus de 25 % au cours des deux derniers mois.
L’augmentation de l’offre ayant dépassé la hausse des ventes récente, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a reculé à 80,5 % en mars, comparativement au sommet de 90,9 % atteint en janvier. La moyenne à long terme de ce ratio, 54,4 %, demeure très élevée. Toutefois, il semble enfin évoluer dans la bonne direction.
Si l’on compare le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, on constate que moins de 20 % de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en mars. Le reste des marchés, soit plus de 80 %, se situaient au-delà des normes à long terme et, dans bien des cas, bien au-dessus.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre toutes les propriétés de l’inventaire courant au taux de vente actuel.
On comptait seulement 1,7 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mars 2021, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de cinq mois.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a grimpé de 3,1 % d’un mois à l’autre en mars 2021, une hausse similaire mais légèrement inférieure à la hausse record de février.
Même si la hausse des prix demeure la plus forte dans le secteur des maisons unifamiliales, elle a ralenti en mars contrairement à celle des secteurs des maisons en rangée et des appartements, plus abordables. Sur les 41 marchés que mesure actuellement l’Indice, tous sauf un ont connu une hausse mensuelle.
L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a affiché une hausse de 20,1 % d’une année à l’autre en mars. Selon les données recueillies depuis 2005, cette hausse d’une année à l’autre bat le record de 18,6 % établi en avril 2017.
Les marchés de l’Ontario continuent d’enregistrer les plus fortes hausses d’une année à l’autre, suivis par ceux de la Colombie-Britannique, du Québec et du Nouveau-Brunswick, puis par ceux des provinces des Prairies et de Terre-Neuve-et-Labrador, avec des hausses inférieures à 10 %.
L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en mars 2021 a atteint un niveau record de 716 828 $, soit une hausse de 31,6 % comparativement au même mois l’an dernier. Cela dit, il faut noter que la plus forte hausse de nouvelles inscriptions et donc de ventes en mars a eu lieu dans le Grand Vancouver, atteignant même un sommet en près de quatre ans dans ce secteur du marché canadien.
Le prix moyen national est fortement influencé par les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, deux des marchés les plus actifs et les plus chers au Canada. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen national baisse de plus de 160 000 $.
Les renseignements cités comprennent à la fois les données des systèmes MLS® sur les principaux marchés et sur les ventes réalisées à l’échelle nationale le mois précédent.
L’ACI tient à signaler que le prix moyen peut servir à déterminer les tendances au cours d’une période, mais qu’il ne désigne pas les prix réels dans les centres composés de quartiers très différents et qu’il ne tient pas compte des différences de prix d’une région géographique à l’autre. Les renseignements statistiques que renferme la présente analyse comprennent toutes les catégories de logements.