Aperçu des tendances du rapport de 2022
- L’offre de logements locatifs a augmenté, mais pas autant que la demande, si bien que le taux d’inoccupation national a touché un creux quasi historique.
- Selon de nouvelles données, le loyer moyen des logements de 2 chambres était beaucoup plus élevé pour les unités avec roulement de locataires que pour les unités sans roulement.
- Le loyer moyen des appartements de 2 chambres a atteint un sommet historique.
- La faiblesse de l’offre sur le marché locatif a touché de façon disproportionnée les locataires à faible revenu.
- L’offre de copropriétés locatives a augmenté, mais le marché reste tendu.
Ce rapport sur le marché locatif de 2022 vous donne un aperçu complet du marché locatif au Canada. Il fournit une analyse approfondie des loyers, des taux d’inoccupation et de l’abordabilité. Il est fondé sur les données de leurs plus récentes enquêtes sur les logements locatifs et les appartements en copropriété.
Marché locatif traditionnel
(centres canadiens
d’au moins 10 000 personnes)
Taux d’inoccupation
2022 : 1,9 %
2021 : 3,1 %
Loyer moyen des logements de deux chambres
2022 : 1 258 $
2021 : 1 167 $
Hausse de 5,6 %
Marché des appartements en copropriété offerts en location
(grandes régions métropolitaines
de recensement visées par l’enquête)
Taux d’inoccupation
2022 : 1,6 %
2021 : 1,8 %
Loyer moyen des logements de deux chambres
2022 : 1 930 $
2021 : 1 771 $
Hausse de 9 %
Téléchargez le Rapport sur le marché locatif
Le taux d’inoccupation national a touché un creux quasi historique vu la hausse de la demande de logements locatifs
Environ 55 000 appartements locatifs traditionnels sont venus faire croître l’offre de logements locatifs (+2,6 %) d’octobre 2021 à octobre 2022. Il s’agit du taux d’augmentation le plus élevé depuis 2013.
La demande de logements locatifs s’est accrue plus rapidement que l’offre : le nombre d’unités occupées a augmenté d’environ 79 000 (+3,8 %).
L’offre sur le marché locatif a beaucoup augmenté, mais la croissance de la demande a été encore plus forte. Le taux d’inoccupation au Canada a donc touché son plus bas niveau depuis 2001. Le taux d’inoccupation national des appartements locatifs traditionnels est passé de 3,1 % en 2021 à 1,9 % en 2022.
Plusieurs facteurs expliquent la hausse de la demande de logements locatifs, notamment :
- l’augmentation de l’immigration et de la migration nette;
- les coûts accrus de l’accession à la propriété;
- le retour des étudiants sur les campus dans beaucoup de régions métropolitaines de recensement.
De nouvelles données montrent l’incidence du roulement des locataires sur le loyer moyen
Notre rapport de 2022 présente une nouvelle donnée :
L’effet du roulement des locataires sur le loyer moyen. Le roulement survient lorsqu’un locataire quitte son logement à la fin du bail et que le propriétaire-bailleur loue le logement à un nouveau locataire.
Selon les données, le loyer moyen a beaucoup plus augmenté pour les logements de 2 chambres avec roulement que sans roulement (18,3 % contre 2,9 %).
Les propriétaires-bailleurs augmentent souvent les loyers pour les ramener aux niveaux du marché lorsqu’un locataire quitte son logement. Certains modernisent les logements entre deux baux afin de justifier une hausse des loyers pour les prochains locataires.
Cette hausse des loyers a aggravé les problèmes d’abordabilité pour les locataires qui veulent entrer sur le marché ou changer de logement.
Notre analyse révèle aussi que le taux de roulement est descendu de 15,5 % en 2021 à 13,6 % en 2022. C’est signe que les ménages sont plus nombreux à demeurer dans leur logement, ce qui contribue à la baisse des taux d’inoccupation globaux.
Le loyer moyen des logements de 2 chambres atteint un nouveau sommet
Dans la catégorie des appartements locatifs traditionnels de 2 chambres visés par l’enquête, le taux de croissance du loyer moyen est monté de 3 % en 2021 à 5,6 % en 2022. Il s’agit d’un nouveau record annuel, bien au-dessus de l’augmentation moyenne de 2,8 % enregistrée de 1990 à 2022.
Les loyers moyens des appartements locatifs traditionnels de 2 chambres à Vancouver (2 002 $) et à Toronto (1 779 $) restent les plus élevés au Canada. Ils dépassent nettement la moyenne nationale, qui se chiffre à 1 258 $.
Les locataires à faible revenu sont touchés, car il continue d’y avoir peu de logements locatifs abordables
Les locataires à faible revenu ont continué d’avoir des problèmes d’abordabilité parce que la part de logements locatifs abordables pour eux est demeurée faible.
Pour les 20 % de locataires à très faible revenu, la part d’unités abordables est bien inférieure à 20 % du parc des logements locatifs dans la plupart des centres.
Les centres du Québec, comme Montréal, comptent une plus grande part de logements locatifs abordables pour les 20 % de ménages à très faible revenu que les autres centres du pays. Cette divergence s’explique notamment par un parc locatif plus gros qu’ailleurs, des immeubles plus vieux et plus petits et peut-être plus de propriétaires-bailleurs individuels que dans d’autres centres.
L’offre de copropriétés locatives augmente, mais le marché reste tendu
En 2022, les copropriétés offertes en location représentaient 19,3 % du parc total des logements locatifs dans l’ensemble des centres.
- Vancouver s’est classé en tête, avec une part d’appartements en copropriété de 42,5 %.
- À Calgary et à Toronto, la part de copropriétés est également élevée (37,5 et 34 %, respectivement).
- Les centres du Québec ont enregistré des parts plus faibles, y compris Montréal (6,7 %).
Dans le segment des copropriétés locatives, l’offre globale a augmenté de 7,2 % en 2022, mais le taux d’inoccupation moyen est resté bas, à 1,6 %.
Le loyer moyen des appartements en copropriété locatifs de 2 chambres a bondi d’environ 9 % : il est passé de 1 771 $ en 2021 à 1 930 $ en 2022.
Vous trouverez ci-dessous les faits saillants concernant les grands centres du Canada. D’autres régions métropolitaines de recensement sont incluses dans le Rapport sur le marché locatif.